Tang Jianxi, directeur général du groupe Zoesun, qui fournit aux boutiques des services de design et de planification marketing, a expliqué : « Les marques nationales ne jouissent pas de la même réputation que les marques étrangères, et les vêtements qu'elles proposent ne sont pas toujours en vogue. En outre, avec la flambée de l'immobilier ces dernières années, les coûts ont grimpé, poussant de nombreuses marques chinoises à réduire leur envergure, voire à se reconvertir dans un autre domaine. »
D'ailleurs, le nombre réduit d'exposants présents cette année à la Foire internationale du vêtement et des accessoires de Chine confirme bien les dires de Tang Jianxi. Selon lui, l'effet « première dame » permettra un rebond dans le secteur du textile chinois, mais n'en changera pas fondamentalement l'environnement industriel.
Tang Xiaotang, vendeur de vêtements à Guangzhou, a déclaré : « Bien que la première dame ait réussi à influencer les cours de la Bourse pour l'industrie textile chinoise, très peu d'investisseurs décident de placer leur argent dans ce secteur. » D'après lui, sur le marché intérieur, il n'existe pas encore d'investisseur en capital risque qui injecte directement des capitaux aux marques chinoises, tandis qu'à l'étranger, ce processus a aidé un certain nombre de marques à développer leur image.
Zhang Qinghui, vice président de China Fashion Association, se montre plutôt optimiste à l'égard du futur de cette industrie. Il estime que la transition du « fabriqué en Chine » au « conçu en Chine » s'accélère, notamment grâce au gouvernement chinois, qui a lancé des politiques visant à stimuler la production. La hausse de la demande intérieure a également beaucoup profité aux marques chinoises et aux stylistes locaux.
Zhang Qinghui a commenté : « L'augmentation des revenus de la population chinoise a conduit à l'élévation du pouvoir d'achat. Au cours de la dernière décennie, la consommation vestimentaire en Chine s'est accrue annuellement de 14,7 %. Notons également que la croissance de la demande intérieure était bien plus rapide que celle des exportations. »