Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a souligné jeudi sa "détermination à changer l' école", lors d'un déjeuner avec les recteurs et directeurs académiques des services de l'Education nationale française, organisé à l'approche de la rentrée des classes.
"Cette rentrée ne doit pas être seulement réussie sur le plan technique. Nous voulons, le président de la République (Français Hollande) et moi-même, qu'elle marque clairement notre ambition et notre détermination à changer l'école", a-t-il affirmé devant ses convives.
Le chef du gouvernement français a souligné l'importance d' améliorer le taux de réussite scolaire dans l'Hexagone, qui, à ses yeux, reste insuffisant. Avec un taux situé actuellement à près de 80%, M. Ayrault a regretté que 20% des enfants soient encore chaque année "en situation d'échec scolaire".
"L'école républicaine doit absolument respecter sa promesse de l'égalité des chances pour tous les enfants, c'est-à-dire la réussite de tous les enfants", a-t-il poursuivi, appelant à "une refondation" de cette institution.
Selon le Premier ministre, il faut faire de cette question de l'Education nationale "une priorité politique et budgétaire" en France, rappelant que la rentrée 2013 serait la première dont son gouvernement assumerait l'entière responsabilité. "Elle sera donc particulièrement scrutée", a ajouté M. Ayrault dont l'équipe gouvernementale est au pouvoir depuis mai 2012.
Dans le cadre de cette refonte de l'école, il a notamment évoqué le retour à la semaine de 4 jours et demi dans une partie des établissements primaires, alors qu'elle avait été auparavant réduite à quatre journées de cours.
S'agissant de la formation des enseignants, 30 Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) devraient ouvrir leurs portes en cette rentrée, en remplacement des anciens Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).