L'imprimante 3D, une technique encore relativement peu répandue et peu connue du public, est pourtant déjà utilisée dans certains domaines de pointe ; la société Airbus s'en est notamment servie pour fabriquer des pièces pour son gros-porteur géant, l'A-380. Mais aujourd'hui, c'est vers l'espace que regarde cette technologie promise à un bel avenir.
La NASA, l'agence spatiale américaine, a en effet annoncé qu'une imprimante 3D sera mise à la disposition des astronautes de la station spatiale internationale dès l'année prochaine. Pour ce faire, elle a confié la mise au point de la machine à la société Made in Space, chargée de construire une imprimante fonctionnant en apesanteur. Celle-ci a annoncé il y a quelques jours que la phase des tests critiques avait été passée avec succès.
Pour la construction de sa machine, Made in Space s'est basée sur la reproduction de conditions réelles, celles d'Apollo XIII, dont le vol de routine faillit tourner à la catastrophe en 1970. A l'époque, les astronautes avaient réparé un problème de filtre avec des moyens de fortune, utilisant des sacs en plastique et du ruban adhésif. Avec la nouvelle technologie 3D, le problème serait aujourd'hui résolu sans difficultés en quelques minutes.
Comme l'a déclaré le PDG de Made in Space, Aaron Kemmer, une imprimante 3D se justifie d'autant plus que les astronautes de la station spatiale peuvent être amenés à procéder à tout moment à des réparations, et qu'il est impensable qu'ils puissent avoir systématiquement toutes les pièces nécessaires sous la main. Au-delà de cette application spatiale, l'expérience accumulée par une imprimante 3D dans l'espace pourrait aussi avoir à terme des implications plus concrètes pour notre vie de tous les jours sur Terre.