Le président russe Vladimir Poutine sait que l'organisation environnementaliste Greenpeace lui a adressé une lettre, mais il ne peut pas influencer les enquêteurs, a déclaré vendredi le Kremlin.
"Le président (Poutine) a exprimé son point de vue qui en aucun cas ne doit influencer l'enquête", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Vladimir Poutine n'a pas l'intention de s'immiscer dans le travail des enquêteurs car ce travail n'entre pas dans le champ des responsabilités du chef de l'Etat, a-t-il ajouté.
La commission d'enquête russe a déclaré mercredi que les autorités auraient trouvé de la drogue et du matériel à double usage à bord du navire Arctic Sunrise de Greenpeace, dont l'équipage a été placé en détention pour avoir attaqué une plateforme pétrolière dans la zone économique exclusive de la Russie.
Le porte-parole de la commission, Vladimir Markin, a déclaré que les militants, originaires de 18 pays, pourraient faire l'objet d'inculpations plus graves.
M. Peskov a fait savoir de son côté que la lettre adressée par le directeur exécutif de Greenpeace International, Kumi Naidoo, au président Poutine a été remise au ministère russe des Affaires étrangères.
La lettre affirme que "l'Arctique est en train de fondre sous nos yeux, et ces militants courageux tiennent tête à ceux qui souhaitent exploiter cette crise pour effectuer des forages et extraire davantage de pétrole", peut-on lire sur le site Internet de Greenpeace.
Trente écologistes ont été arrêtés mi-septembre et ont été accusés de piraterie après avoir tenté de monter à bord d'une plateforme pétrolière pour protester contre l'extraction de pétrole sur la plateforme Prirazlomnaïa en mer de Barents (nord) dans la zone économique exclusive de la Russie.