Les récentes accusations de fraude dans la sélection des pays hôtes de la Coupe du Monde de football de 2018 et de 2022 sont une attaque visant la Russie, a déclaré lundi le ministre des Sports russe.
"Tous les moyens sont utilisés contre la Russie et tout le monde comprend bien que le but final est de porter préjudice à la Russie. Cela peut être un préjudice moral, social ou politique", a déclaré Vitali Mutko, cité par l'agence de presse TASS.
"S'il y avait quoi que ce soit de sérieux tout le monde le saurait déjà", a-t-il dit, démentant toute irrégularité dans la victoire de la Russie dans la désignation du pays hôte de la Coupe du Monde en 2018.
"Pour l'instant, il semble que nous soyons les plus honnêtes", a-t-il ajouté.
Le ministre des Sports a démenti les rapports de médias selon lesquels la police suisse l'aurait interrogé sur les allégations de gestion frauduleuse et de blanchiment d'argent dans le cadre de la sélection des villes hôtes de la Coupe du Monde.
"Cela n'a pas eu lieu" a-t-il dit. "Il n'y aurait aucune raison car nous avons travaillé de manière régulière et honnête".
Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a annoncé le 2 juin sa démission, quatre jours après sa réélection pour un cinquième mandat consécutif à la tête de la FIFA, dans un contexte troublé pour la fédération de football internationale suite à l'arrestation de neuf responsables de haut niveau de la FIFA et de cinq de ses cadres exécutifs par la police suisse, suite à une demande des autorités américaines.
Cette décision a suscité de vives critiques de la part de Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé "une tentative manifeste des États-Unis pour étendre leur juridiction à d'autres pays", et un moyen pour les États-Unis de "réaliser leurs propres objectifs égoïstes".
M. Mutko a déclaré auparavant que ce scandale n'affecterait pas les préparatifs du championnat de football de 2018 et que la Russie poursuivrait les préparatifs comme prévu.