Une station de ski suisse offre son expertise des sports d'hiver à Beijing

( Source: China.org.cn )

17.07.2015 08h32

Indépendamment des résultats de la sélection de la ville-hôte pour les Jeux olympiques d'hiver 2022, qui seront annoncés le 31 juillet, un grand nombre d'installations de sports d'hiver est prévu en Chine.

Lors d'une conférence de presse organisée le 14 juillet, Eric A. Balet, directeur général de la station de ski de Verbier en Suisse, a répondu aux questions relatives à l'expansion des installations sportives de Yanqing et Zhangjiakou et à l'ambition de transformer la Chine en une destination de ski.

« Le développement à long terme est une chose qui mérite absolument notre attention », a-t-il déclaré.

M. Balet était accompagné par le spécialiste des pistes Paul-Voctor Amaudruz et l'expert en téléphériques Paul Glassey, qui participent aux efforts de coopération.

Un contrat de 10 ans a déjà été signé, et un plan de développement sur 20 ans est en cours d'évaluation, a déclaré M. Balet. Cela inclut l'aide dans la conception et l'exploitation des remontées mécaniques, ainsi que la formation de terrain pour les professionnels, avec l'objectif d'avoir, à terme, des installations entièrement dirigées par des Chinois.

M. Balet s'est montré positif sur les conditions agricoles et écologiques de fabrication de neige artificielle, l'une des plus grandes préoccupations dans la création d'installations sportives de neige et dans le choix d'un site pour les Jeux olympiques d'hiver. Bien qu'il reste encore du travail à faire sur les installations en cours d'expansion, la capacité de production de neige artificielle est déjà là, et les conditions agricoles sont idéales, a-t-il estimé, sur des points qui constituent souvent les plus gros obstacles.

Ces conclusions découlent de l'altitude, de l'humidité et des chutes de neige habituelles, ainsi que de sa propre expérience.

Un point important à retenir, selon lui, est la nécessité d'avoir de la neige artificielle, indépendamment des conditions météorologiques naturelles. Toutes les pistes en Suisse sont fortement dépendantes de la neige artificielle pour le ski et le snowboard. La vraie neige est souvent balayée, car elle n'est pas aussi épaisse ou dense.

« Ceci est un point que les gens oublient souvent lorsqu'ils analysent des lieux de sports d'hiver », a-t-il déclaré.

Une autre préoccupation concernait l'impact de la neige artificielle sur les ressources en eau dans la région environnante. La Suisse a rencontré ce problème il y a 20 ans, mais l'accumulation des précipitations sur une assez courte période, même de quelques semaines seulement, peut fournir suffisamment d'eau. M. Balet a ajouté que sa station sera heureuse de fournir des conseils sur la meilleure façon de recueillir l'eau.

Interrogé sur la culture des sports d'hiver en Chine, M. Balet a souligné l'importance d'attirer l'attention des jeunes. Il a suggéré la mise en place de plus d'écoles de ski et de snowboard ou de clubs locaux pour enseigner aux enfants les rudiments, une première étape nécessaire si l'on veut nourrir un intérêt dans les diverses activités de ski et de neige des Jeux olympiques. Les festivals de glace et les concerts liés aux sports d'hiver sont d'autres moyens d'élargir la présence des sports d'hiver dans la culture.

Il faudra également régler la question de la circulation autour de Yanqing, où les épreuves de bobsleigh, de ski alpin, de skeleton et de luge auront lieu. M. Glassey a suggéré la construction d'un téléphérique à partir d'un emplacement plus accessible jusqu'aux montagnes, pour éviter d'avoir à conduire à travers les routes de montagne difficiles. Il a toutefois salué la facilité des trajets entre les trois villes, en particulier la ligne de TGV qui relie Beijing et Zhangjiakou.

« Passer de trois heures à 50 minutes de trajet apporte une commodité inégalée », a déclaré M. Glassey.

M. Balet a inspecté les différents sites de Yanqing et Zhangjiakou aux côtés de la vice-première ministre Liu Yandong, et a dit qu'il voyait l'invitation à apporter ses conseils sur la construction de pistes et sites d'activités comme un symbole de la coopération future. Il a estimé que les nouvelles installations permettront d'attirer les skieurs amateurs et professionnels de toute l'Asie, et même de l'Europe, étant donné les différentes montagnes, le terrain et les expériences de ski à découvrir dans le nord de la Chine.