Trois des quatre personnes placées en garde à vue lundi projetaient de s'attaquer à la base militaire de Port-Vendres et de décapiter un gradé en janvier 2016, soit un an après les attentats contre Charlie Hebdo, a rapporté jeudi la radio France Info.
"Kidnapper et décapiter un militaire gradé sous l'œil d'une caméra GoPro pour diffuser la scène sur internet. C'est le projet le plus terrifiant avoué par plusieurs des quatre suspects lors de leur audition", écrivait la radio France Info sur son site Internet.
D'après les informations obtenues par la radio, leur cible "était le centre national d'entraînement des commandos de la base de Port-Vendres (sud)", situé entre la ville de Perpignan et la frontière avec l'Espagne.
"Pour le symbole, l'attaque devait avoir lieu début janvier 2016, soit un an après l'attaque de Charlie Hebdo", précise France Info.
Les quatre jeunes hommes placés en garde à vue lundi sont âgés de 16, 17, 19 et 23 ans, le plus jeune d'entre eux ayant été relâché mercredi après avoir été "disculpé par les trois autres", est-il indiqué.
"Le groupe a été identifié grâce aux écoutes téléphoniques, des écoutes centrées sur un homme, un mineur que la DGSI avait repéré dès l'automne 2014", explique la radio.
"A l'époque le jeune est ancré dans le radicalisme. Il est actif sur les réseaux sociaux en relation avec des djihadistes français aujourd'hui incarcérés. Il veut partir en Syrie", révèle France Info.
Il aurait ainsi été signalé "à la plateforme de prévention du djihad du gouvernement" par "des proches" avant d'être auditionné en octobre 2014 par les services de renseignement.
S'en sont alors suivi "une surveillance et des écoutes téléphoniques" qui ont permis "d'identifier les trois autres suspects impliqués dans (le) projet terroriste", avant que le "parquet de Paris n'ouvre une enquête préliminaire le 23 juin dernier", est-il expliqué.
France Info précise enfin que "l'un des suspects est un ancien militaire, réformé de la marine nationale" et que les autorités ont décidé d'interpeler "le groupe lundi dernier de peur que les quatre hommes décident d'anticiper leur projet à l'approche du 14 juillet".
Le journal Le Parisien rappelait jeudi que les quatre individus ont été interpelés en quatre différents points du territoire : Yvelines, Nord, Rhône et Bouches-du-Rhône.