Un amputé syrien porte la flamme des Jeux de Rio 2016 à travers le camp de réfugiés d'Athènes

Ibrahim Al Hussein, réfugié syrien (à droite au centre), tient la flamme olympique en compagnie du Président du Comité Olympique grec, Spyros Kapralos (à gauche au centre), pendant le relais de la la flamme olympique au camp de réfugiés d'Eleonas à Athènes, le 26 avril 2016. [Photo / IC]

Un nageur syrien amputé a couru avec la flamme olympique à travers un camp de réfugiés à Athènes mardi, pour mettre en évidence le sort des millions de personnes qui ont fui leur pays vers l'Europe depuis l'année dernière.

La Grèce a été le principal point d'entrée en Europe depuis 2015 pour l'afflux de réfugiés et de migrants en provenance des pays en proie aux conflits ou pauvres du Moyen-Orient et au-delà.

Ibrahim al-Hussein, qui a obtenu l'asile en Grèce, a traversé la mer Égée de la Turquie à la Grèce sur un bateau en caoutchouc en 2014 après avoir perdu une partie de sa jambe dans un attentat en Syrie.

Brandissant la torche, c'est un rayonnant al-Hussein qui a traversé une foule de journalistes dans le camp d'Eleonas, qui accueille environ 1 500 réfugiés.

« Je veux envoyer un message à tous ceux qui étaient athlètes dans leur pays et ont dû migrer, pour devenir un réfugié ... Pour ne pas rester dans le camp et ne rien faire. Pour en sortir et travailler pour que leur rêve devienne vrai », a déclaré Ibrahim al-Hussein, 27 ans, le fils d'un entraîneur de natation.

Ibrahim Al-Hussein a utilisé un pont suspendu de 36 mètres de haut dans la ville de Deir al-Zor comme planche de plongée jusqu'à ce qu'il soit détruit en 2013 pendant la guerre.

Sa jambe droite a été amputée au milieu du mollet et il marche désormais avec une prothèse qu'il a reçue gratuitement grâce à un médecin privé.

Le Comité international olympique (CIO) avait dit qu'il voulait attirer l'attention du monde sur le sort des réfugiés ; jusqu'à 10 réfugiés devraient ainsi participer aux Jeux Olympiques de Rio en août prochain dans l'équipe des athlètes olympiques réfugiés, choisis parmi un groupe de 43 Olympiens potentiels identifiés par le CIO et qui bénéficieront d'un soutien financier pour s'entrainer.