Dernière mise à jour à 08h57 le 27/04
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé lors d'une conférence de presse mardi que la France a été préférée à l'Allemagne et au Japon pour un contrat portant sur la construction de 12 sous-marins pour la Marine royale australienne, pour une valeur de 50 milliards de Dollars australiens (34 milliards d'Euros). Les sous-marins seront construits sous licence à Adelaïde, en Australie, créant 2 800 emplois. Le contrat porte sur la conception, les transferts de technologie, la production, le système de combat et la maintenance pendant vingt-cinq ans.
La décision a été prise à l'issue d'un processus d'évaluation concurrentielle de 15 mois qui a commencé en février 2015. « Ceci assurera l'avenir de la marine de l'Australie au cours des décennies à venir », a déclaré M. Turnbull. « Les ouvriers australiens construiront des sous-marins australiens avec de l'acier australien ». Le Japon avait été le premier favori pour remporter le contrat, grâce aux relations étroites entre l'ancien premier ministre australien Tony Abbott et le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Mais le plus important marché public de la défense de toute l'histoire de l'Australie a finalement été attribué à la société française DCNS, qui a proposé de construire une version modifiée de son sous-marin Barracuda, qui sera équipée de moteurs diesel contrairement à ceux de la Marine française.
Selon la Ministre de la défense Marise Payne, la candidature française a reçu le soutien unanime de la part des différents experts dans le processus d'évaluation concurrentielle du gouvernement. Le futur Barracuda australien sera un sous-marin à propulsion classique de 4 500 tonnes, alors que le Barracuda français pèse 4 700 tonnes et est à propulsion nucléaire. Le submersible français est caractérisé par un système de propulsion à pompe à jet avancé, plus silencieux que les systèmes traditionnels à hélice.
L'offre du gouvernement japonais avec un consortium dirigé par Mitsubishi Heavy Industries Ltd avait proposé la construction d'une version de son sous-marin de 4 000 tonnes de la classe Soryu, agrandi de 6-8m. La candidature allemande, émanant de la société TKMS, offrait une version de 4 000 tonnes d'un sous-marin existant de 2 000 tonnes. Selon un Livre blanc sur la Défense publié plus tôt cette année, les travaux sur les sous-marins, qui remplaceront la flotte vieillissante de l'Australie composée de navires de la classe Collins, devrait se poursuivre jusque dans les années 2050.