Dernière mise à jour à 08h57 le 27/04
Les délégations des parties en conflit au Yémen ont convenu d'un calendrier pour les pourparlers de paix qui se déroulent actuellement sous l'égide de l'ONU, ce qui représente le premier progrès important dans ces négociations depuis leur ouverture il y a sept jours.
Le chef de la délégation du gouvernement, Abdel-Malik Al-Mikhlafi, a déclaré que "la séance d'aujourd'hui s'est conclue sur un progrès".
"Nous sommes tombés d'accord, avec la partie houthi et leur allié, M. Saleh, sur le calendrier établi par l'ONU, et nous avons signé l'accord qui sera discuté demain (mercredi)", a déclaré M. Al-Mikhlafi dans un communiqué publié sur l'agence de presse officielle Saba.
Ces progrès ont été confirmés par le chef de la délégation du mouvement houthi, Mohammed Abdelsalam, et par celle de M. Saleh, Yasser Al-Awathi, dans leurs déclarations sur les médias de ces deux groupes.
Ce programme consensuel consiste en une feuille de route en cinq points, basée sur la Résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit au Yémen, publiée l'année dernière.
Cette feuille de route appelle le groupe houthi à céder le pouvoir à un gouvernement reconnu par la communauté internationale, à rendre les armes et à se retirer des villes pour établir une paix à long terme et reprendre le processus politique.
Les délégations des houthis et de M. Saleh ont exprimé leurs réserves lors des négociations de ces derniers jours au Koweït. Ils souhaitent la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale avant de mettre en œuvre ces points.
Le groupe houthi et les milices pro-Saleh ont envahi Sanaa, capitale du Yémen, en septembre 2014, et contraint M. Hadi et son gouvernement à l'exil.
En mars dernier, le gouvernement de M. Hadi a autorisé une coalition dirigée par l'Arabie saoudite à faire appliquer cette résolution et à ramener Sanaa sous le contrôle du gouvernement reconnu par la communauté internationale.
La coalition et les forces gouvernementales ont repris quatre provinces du sud du pays des mains des houthis et des milices de M. Saleh en juillet de l'an dernier.
Au cours des deux derniers mois, les forces du gouvernement soutenues par la coalition ont progressé dans les faubourgs au nord-est de Sanaa, se préparant à prendre d'assaut la capitale si les pourparlers échouent.
Cette guerre civile a tué jusqu'à présent plus de 6.000 yéménites, des civils pour la plupart, faisant également près de 35.000 civils et plus de deux millions de déplacés, selon les nouvelles statistiques de l'ONU.