Dernière mise à jour à 16h52 le 14/09
Après trois tentatives ratées et 12 ans après la défaite démoralisante et décourageante face à la candidature de son éternelle rivale Londres en 2005, Paris s'est finalement vue officiellement accorder les Jeux olympiques qu'elle désirait tant. Le 13 septembre, le Comité International Olympique (CIO) a en effet confirmé que la capitale française accueillerait les Jeux olympiques de 2024, tandis que Los Angeles recevrait ceux de 2028. Auparavant, les deux équipes de campagne avaient refait une présentation de leur candidature lors de la 131e session du CIO à Lima, au Pérou, avant que le CIO ne vote pour les confirmer formellement.
Dans le cadre de la présentation de Paris de mercredi, le Président français Emmanuel Macron s'est adressé aux membres du CIO via un lien vidéo. « C'est une situation gagnant-gagnant-gagnant pour Paris, Los Angeles et l'ensemble du mouvement olympique », a de son côté déclaré le président du CIO, Thomas Bach. Avec deux équipes -les derniers concurrents d'un premier groupe de six- ayant déjà accepté de se partager les Jeux de 2024 et 2028, il n'y avait aucun suspense ni tension comme on les voyait d'ordinaire. Et c'est ainsi que, dans des circonstances exceptionnelles, le CIO a annoncé deux villes hôtes lors du même événement, M. Bach ayant qualifié cette décision d'« occasion en or » de décerner simultanément deux jeux.
Cette double désignation voit les Jeux Olympiques revenir aux États-Unis pour la première fois depuis les Jeux d'Atlanta de 1996 et marque la troisième fois où Los Angeles les accueillera (1932, 1984). Pour Paris, cependant, l'attente aura été considérablement plus longue. La dernière fois remonte en effet à 1924, ce qui signifie que 2024 marquera le 100e anniversaire de sa dernière organisation. Cela signifie aussi que Paris deviendra la deuxième ville à accueillir trois Jeux d'été séparés (la première fois remonte à 1900), après Londres et avant Los Angeles.
Paris et Los Angeles étaient les seules concurrentes à se porter candidates pour 2024 après que les villes rivales aient retiré leurs offres en raison des inquiétudes sur le coût. Car nul n'ignore que le fait d'organiser des Jeux olympiques modernes garantit pratiquement, sauf exception, une dette massive et des dépassements de coûts, quand bien même les Jeux soient une réussite. Les chercheurs de la Saïd Business School d'Oxford estiment que le dépassement des coûts pour des derniers Jeux olympiques d'été de 2016, à Rio de Janeiro, a ainsi été de 1,6 milliard de dollars. Des officiels de Paris et de Los Angeles ont cependant souligné que leurs villes disposent déjà de plus de 90% des installations dont elles ont besoin, ce qui réduira les coûts supplémentaires.