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Beijing dévoile des règles détaillées sur la rénovation de la vieille ville

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.08.2017 09h38

Selon un article publié par le Beijing Evening News, le district de Dongcheng de la capitale a dévoilé une directive comportant 12 articles sur les travaux de rénovation et de réparation des anciens blocs résidentiels, détaillant jusqu'aux matériaux utilisés et la couleur de la décoration.

La directive couvre également la protection du style et des caractéristiques de ces blocs, du jardinage et des services publics. Même la construction du système de drainage et la couleur des briques entrant dans la composition des murs devront entrer dans le style général.

En vertu de la nouvelle directive, même les résidents vivant dans les Siheyuan, les célèbres maisons anciennes à cour carrée de Beijing, devront d'abord obtenir l'approbation des autorités.

Pourquoi cette planification est-elle nécessaire?

Les Hutong, les allées qui parcourent et relient les anciens Siheyuan, constituent une véritable carte de visite de la capitale chinoise. Bien qu'elles se trouvent au cœur de la métropole et soient entourées de gratte-ciel, flâner dans ces ruelles centenaires peut donner aux gens un aperçu du cadre chinois traditionnel.

Selon un rapport des autorités de planification de Beijing, il y avait 3 250 Hutongs en 1949, mais en 2003, leur nombre a plongé brutalement à 1 571. Avec leur disparition, c'est aussi la culture et le style de vie traditionnels transmis de génération en génération aux quartiers qui se sont évanouis.

Ces dernières années, Beijing a renforcé la réglementation sur la protection et la rénovation des structures historiques, et les démolitions non planifiées sont ainsi strictement interdites.

A cet effet, a précisé Shao Pei, directeur de la Commission municipale de planification urbaine de Dongcheng, le district de Dongcheng va envoyer une équipe de planificateurs et d'urbanistes professionnels dans chaque bloc, qui élaborera non seulement un plan général, mais aussi des plans spécifiques basés sur les caractéristiques de chaque bloc.

Les responsabilités des planificateurs comprendront l'examen de la conception, la garantie de la coordination de chaque partie ainsi que de l'ensemble et la supervision de l'opération. Ils feront l'objet d'une évaluation annuelle des autorités de planification et ceux qui ne répondront pas aux critères pourront être révoqués à tout moment.

Cependant, a précisé Yang Xi, un responsable de la rénovation des Hutongs, la participation d'équipes professionnelles n'exclut pas pour autant les résidents du travail de planification. « Leurs exigences seront pleinement prises en considération, et le plan sera également publié à destination public », a-t-il souligné.

Quelle est la précision de la directive ?

Mais quelle est la précision exacte de la directive publiée par le district de Dongcheng ?

Par exemple, la directive dispose que toute construction faite dans la zone devra être conforme au style traditionnel des résidences du Nord de la Chine : toits en pente, avec le gris comme couleur principale. Les couleurs discordantes comme le jaune vif et le rose sont fortement déconseillées.

Pour les matériaux, les briques noires traditionnelles et les marbres verts et blancs sont préférables, tandis que les carreaux de céramique, les métaux et les vernis colorés seront interdits. Même les tuyaux de vidange des climatiseurs devront être installés conformément aux directives.

La Chine n'est pas le seul pays qui a des règles strictes sur la rénovation et la reconstruction des bâtiments historiques. Ainsi, en Italie, la rénovation et le démantèlement de bâtiments de plus de 100 ans sont strictement interdits, et même les décorations d'intérieur doivent faire l'objet de l'examen et de l'approbation des autorités chargées du patrimoine.

De même, en Corée du Sud, le gouvernement a limité le nombre de magasins à Seochon et à Bukchon, également connu sous le nom de « Village de l'Ouest » et « Village du Nord », afin de protéger les vues des maisons traditionnelles coréennes et le Mont Inwangsan. Toutes les constructions à proximité sont aussi limitées à une hauteur maximale de quatre étages.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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