Dernière mise à jour à 15h29 le 04/08
Photo prise le 6 août 2015, montrant des touristes en visite dans le désert de Xiangshawan à Ordos, dans la Région autonome de Mongolie intérieure (Nord de la Chine). (Photo / Xinhua) |
Le tourisme dans le désert, généré par l'innovation, a permis aux habitants des zones désertiques de la Région autonome de Mongolie intérieure, dans le Nord de la Chine, de sortir de la pauvreté et de commencer des vies bien meilleures.
Le désert de Kubuqi d'Ordos, le septième plus grand de Chine avec une superficie de 18 600 kilomètres carrés, était autrefois la source de tempêtes de sable qui balayaient fréquemment les régions du Nord du pays.
Le rude environnement désertique avait entraîné la pauvreté des résidents locaux, dont la plupart ne gagnaient maigrement leur vie qu'en élevant du bétail.
Mais, au cours des 30 dernières années, de grands efforts ont été faits pour lutter contre la désertification et améliorer le niveau de vie des gens.
Ensuite, un modèle commercial novateur intégrant les gouvernements, les entreprises et les habitants locaux a été introduit dans le but d'écologiser la région et de créer des emplois.
Avec les conseils des gouvernements et les investissements d'entreprises, les agriculteurs et les bergers ont alors commencé à planter des herbes, à construire des centrales solaires et à développer des installations touristiques.
En 2006, les gouvernements locaux et la société Elion Resources Group -une entreprise engagée dans la protection écologique de l'environnement- ont investi dans la construction d'un nouveau village.
C'est ainsi que le village de Doodgatsaa a rassemblé 36 ménages dispersés et leur a donné une formation gratuite, après quoi les villageois ont commencé à gérer leur propre entreprise.
« Dans le passé, nous vivions dans des maisons sordides construites avec de l'herbe sèche et de la boue », a déclaré Tserenbaabuu, un berger du village âgé de 41 ans. Aujourd'hui, Tserenbaabuu et sa famille vivent dans une maison de 110 mètres carrés.
Il a ajouté que leur revenu total a augmenté, passant à 200 000 Yuans (30 300 Dollars), soit 10 fois plus que dans le passé, lorsque l'élevage était sa seule source de revenu. C'est la prospérité du tourisme dans la région, dit-il, qui a changé de vie.
Un site touristique national de niveau 4A –le Site d'éco-tourisme du Désert de Qixinghu- a alors émergé, tandis que les promoteurs ont commencé à exploiter les ressources touristiques du désert. Aujourd'hui, il attire chaque année plus de 120 000 touristes.
Le désert de Qixinghu a contribué à stimuler le tourisme dans les villages voisins, comme le village de Doodgatsaa, qui a été équipé de 32 hôtels de style maison.
En partenariat avec deux éleveurs, Tserenbaabuu a acheté 20 véhicules destinés à la conduite hors-piste dans le désert, avec l'aide de banques d'Ordos.
« Un véhicule peut accueillir trois touristes, et une excursion à travers le désert leur coûtera 240 Yuans chacun », a-t-il précisé.
Tserenbaabuu a également embauché 10 villageois en tant que conducteurs, qu'il paie 4 000 Yuans chaque mois de mai à octobre, la saison de pointe pour le tourisme dans le désert.
Pour soutenir son entreprise, il a également construit un hôtel familial qui peut accueillir 20 touristes, accompagné d'un restaurant pour servir des repas.
« Lorsque l'hôtel est plein en haute saison, je peux gagner 2 000 yuans chaque jour », a-t-il déclaré. Un ménage comme le sien peut gagner 120 000 Yuans par an en moyenne, contre environ 10 000 Yuans avant 2006. « C'est vraiment un excellent changement pour moi », a dit Tserenbaabuu.
Selon le sixième Forum international du désert de Kubuqi, qui a eu lieu la semaine dernière, la Chine compte au total plus de 2,6 millions de kilomètres carrés de déserts. Les participants au forum ont quant à eux souligné que les expériences accumulées dans le désert de Kubuqi peuvent être un modèle à partager à l'échelle nationale et même mondiale.