Les médecins africains formés sur place, une priorité

Chaque année, plus de 800 bourses d'études destinées aux étudiants africains en médecine sont octroyées par le gouvernement chinois, avec notamment des stages de formation en Chine.

En Afrique, la réduction de la malaria reste une préoccupation. Avec la construction d'hôpitaux dans les zones les plus peuplées, la Chine a par exemple déjà assisté une quarantaine de pays africains par l'envoi d'équipes médicales. Tels sont entre autres les projets réalisés et ceux en cours, présentés par Feng Yong, directeur général adjoint de la Commission chinoise de la santé publique et de la planification familiale.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies sera bientôt érigé à Addis Abeba en Ethiopie. Une contribution de la Chine pour l'Afrique via l'Union Africaine (UA), d'où son implantation près du siège de l'organisation. Une structure qui devrait être opérationnelle dans 3 ans, avec 5 centres régionaux en Zambie, Egypte, Nigeria, Gabon, et au Kenya.

Une conférence interministérielle de 2013 avec la participation du président Xi Jinping a fait que deux ans plus tard, les premiers accords passés ont abouti à des actions plus concrètes. En 2014, plusieurs opérations, comme celle de la cataracte, ont pu être menées. Depuis 1963, des équipes de médecins ont été envoyés un peu partout en Afrique, soit l'envoi de près de 1 000 professionnels de santé.

Aujourd'hui, le fléau du paludisme commence enfin à être enrayé, éliminé dans l'Archipel des Comores, il devrait l'être également dans d'autres pays africains.

Le manque de médecins en Afrique, un défi majeur

Les différentes bourses chinoises vont bientôt être augmentées. Sur les 150 000 bourses d'études et 120 000 sessions de formation dans le secteur de la médecine et autres domaines, Feng Yong a souligné que 80% des allocations reviendront aux pays africains.

Les médecins africains pourront-ils être formés sur place, surtout pour des spécialités bien spécifiques ? Une question qui sera prise en considération, après plusieurs jumelages d'hôpitaux chinois et africains, impliquant également l'échange des expériences tout en étant sur le terrain au niveau local.

L'Afrique manque cruellement de médecins et doit acquérir plus de connaissances face à toutes ces maladies qui ne cessent de ravager le continent.

Les étudiants en médecine sont nombreux en Chine et cela est de bon augure. Dans la seule Université du Liaoning (province du nord-est du pays), on note la présence de 1 500 étudiants africains en médecine. Sans compter ceux qui se trouvent dans d'autres localités chinoises.

Toutefois, il serait préférable que tous ces jeunes puissent commencer par être formés chez eux, puis quelques années en Chine, et aussi dans d'autres pays d'Afrique.

Pendant ce temps, la Chine continuera d'envoyer des équipes médicales dans certains hôpitaux africains. Le directeur adjoint de la Commission chinoise de la santé et de la planification familiale a conseillé aux Africains d'investir beaucoup plus dans le domaine de la santé, et d'être bien organiser dans ce secteur.

En misant principalement sur la bonne nutrition des enfants de moins de cinq ans et ainsi éviter de grosses dépenses pour le traitement des maladies.

Blandine NIYONGERE

CAPC, Le Renouveau du Burundi