Wang Jin'e, âgée de 77 ans, est la recherche d'une maison de retraite depuis plus de dix ans. Elle a perdu son fils unique il y a 15 ans, et sans un tuteur comme garant, Wang et son mari ont été refusé à maintes reprises dans plusieurs maisons de soins.
«Après la mort de mon fils due à une crise cardiaque, mon mari et moi avons perdu la seule personne sur qui nous pourrions dépendre pour finir nos vieux jours. Cela a été un cauchemar pour nous», a déclaré Mme Wang. «Aucune des maisons de soins à Beijing veulent prendre le risque de nous accepter».
C'est une pratique au niveau nationale des maisons de soins d'exiger des résidents de fournir des garanties et d'avoir un tuteur, afin de prévenir tout accident d'une opération chirurgicale ou d'un décès. Les maisons de soins peuvent obtenir l'autorisation des tuteurs et le soutien financier, selon Fu Chaoyi, un bénévole d'une maison de retraite Beijing.
«Cela signifie que pour des milliers de personnes âgées sans enfants, la porte des maisons de retraite est fermé», a expliqué Fu.
Toutefois, la situation est appelée à changer. Dix maisons de repos à Beijing, dirigées par une organisation à but non lucratif, ont convenu d'ajuster la politique de garantie et de réserver 500 lits pour les personnes âgées qui ont perdu leur unique enfant.
Xu Kun, fondatrice du Centre love delivery de prestation des soins de Beijing, destiné aux personnes âgées, a déclaré que son idée de départ était de créer un centre de soins infirmiers dédié aux personnes âgées qui ont perdu leur unique enfant. Cependant, le prix élevé des terrains de la capital a modifié son plan.
«La ligne hotline conseil de mon organisation a ouvert en mars et nous avons reçu de nombreux appels de personnes qui se plaignent des difficultés d'appliquer à vivre dans des maisons de soins infirmiers, simplement parce qu'ils n'ont pas de tuteur légal pour signer pour eux», a-t-elle fait observer.
Pour aider ces personnes, l'organisation va signer des contrats avec ces demandeurs âgés qui se portent eux-mêmes garants.
Les autres services comprennent la mise en place de services de conseil gratuits pour les parents sans enfants, aidant à soulager leur douleur et la solitude.
« Jusqu'à présent, vingt personnes âgées ont téléphoné pour se renseigner par rapport à ce projet. Depuis que nous avons lancé cette idée dimanche, notre ligne hotline est prise d'assaut», a déclaré Lin Xue, un employé du centre.
A Beijing, Cuihui, le Centre de soins pour personnes âgées est la première résidence de la capitale à répondre aux appels de Xu concernant l'assouplissement de la politique de garantie.
Fu Chaoyi, bénévole du centre, reconnaît la nécessité d'une attention particulière pour les personnes âgées sans enfant.
«A la différence des autres personnes âgées qui reçoivent de temps en temps des visiteurs, ceux qui ont perdu leur enfant restent seuls », a souligné Fu. « Une zone spéciale doit être aménagée pour les aider à leur faire oublier leur souffrance."
Fu a déclaré que la maison de retraite qui se trouve dans le quartier de Haidian a déjà alloué plus de vingt lits pour répondre à la demande, avec des thérapeutes pour s'occuper de la réadaptation psychologique. Un bâtiment pour accueillir ces résidents devrait être construit l'année prochaine.
Fin 2011, la capitale chinoise comptait 2,48 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus. Environ 8000 personnes âgées sont des parents dont l'unique enfant est décédé, selon les dernières statistiques de la Commission municipale de Beijing pour la population et le planning familial.
Outre les tentatives de Beijing, les législateurs et les conseillers politiques du Heilongjiang, du Hunan, du Hebei et notamment de Shanghai, ont également appelé à une meilleure protection sociale pour ces parents sans enfants, selon les médias locaux.
Zhang Yayu, députée à l'Assemblée populaire (APN) de Shanghai, le parlement de la ville, qui travaille dans une communauté, a proposé que le gouvernement et les organisations sociales fournissent un soutien économique et de la santé mentale pour le groupe.
La parlementaire, demande notamment au gouvernement d'augmenter les subventions, l'élimination des obstacles juridiques et pouvoir fournir des soins de santé mentale en passant par l'intermédiaire d'entités sociales.