En août dernier, Tang Hui, la mère d'une adolescente victime d'un viol, est interviewée par un journaliste à Yongzhou, dans la province du Hunan. |
Un tribunal de la province chinoise du Hunan a prévu d'entendre une affaire dans laquelle la mère d'une jeune victime d'un viol poursuit une autorité locale qui l'a placé dans un camp de rééducation par le travail.
La Cour populaire intermédiaire de Yongzhou devrait entendre cette affaire dans un "délai légal", selon le tribunal et la demande mardi de Tang Hui.
Le tribunal n'a pas précisé quand aura lieu ce procès.
Mme Tang a lancé un appel à la Cour, pour porter son cas devant la haute Cour du Hunan, pouvant désigner un autre tribunal intermédiaire pour juger ce dossier et écarter la possibilité d'une intervention des autorités de Yongzhou.
Toutefois, la haute Cour provinciale a toujours désigné le tribunal intermédiaire de Yongzhou pour entendre les litiges.
Si Mme Tang pense que le personnel du tribunal puisse intervenir dans cette affaire, elle peut leur demander d'éviter de s'impliquer dans le procès, a déclaré mardi un responsable du tribunal de Yongzhou.
Tang Hui, une mère qui a demandé des sanctions plus sévères pour ceux qui ont été reconnus coupables d'avoir violé sa fille et d'avoir forcé la jeune Chinoise à se prostituer, a demandé 1463,85 yuans (235 $) à titre de réparation pour avoir été conduite dans un centre de rééducation par le travail, ce qui est une atteinte à sa liberté individuelle.
L'histoire de Tang a suscité un tollé général quant à la réforme du système de rééducation par le travail, permettant à la police de détenir des personnes pendant quatre ans sans passer par un procès public.
Elle a également exigé 1000 yuans pour préjudice psychologique et une lettre d'excuses.
L'année dernière, Mme Tang a fait campagne en face des bâtiments du gouvernement pour que des sanctions plus sévères soient prononcées à l'encontre des personnes reconnues coupables d'avoir violé sa fille âgée seulement de 11 ans en 2006 et en la forçant à se prostituer.
La Chinoise réclame également que les deux officiers de la police locale de Yongzhou soient punis par la loi pour avoir violé sa fille.
La police a arrêté la mère de famille, la plaçant dans un camp de travail le 2 août,pour une durée de 18 mois, au motif : d'avoir gravement troublé l'ordre social et exercé un impact négatif sur la société, à travers ses manifestations.
Sa détention a rapidement déclenché de vives critiques de la part du public. Sous une forte pression populaire, Mme Tang a été libérée huit jours plus tard, les autorités ayant déclaré que sa fille, qui a eu 17 ans l'année dernière, était encore mineure et avait besoin de soins de sa mère.