Les catastrophes naturelles ont coûté 2.500 milliards de dollars depuis le début du siècle et ont entraîné une perte financière estimée à 180 milliards de dollars, a annoncé mercredi le Bureau des Nations Unies chargé de la réduction des risques de catastrophe (UNISDR).
L'UNISDR a lancé la troisième édition du « Rapport d' évaluation mondiale sur la réduction des risques des catastrophe » (Global Assessment Report/GAR13) intitulé : « Du risque partagé à la valeur partagée : l'analyse de rentabilisation pour la réduction des risques de catastrophe ».
Le Rapport 2013 d'évaluation mondiale sur la réduction des risques des catastrophes (GAR13) met en lumière la manière dont la transformation de l'économie mondiale, durant les 40 dernières années, a conduit vers une augmentation rapide du risque de catastrophes qui touche les commerces, les communautés et les gouvernements.
Le rapport examine aussi le rôle central du secteur privé dans la réduction du risque de catastrophes et la manière dont la gestion du risque peut se transformer en opportunité d'affaire plutôt qu'en coût supplémentaire.
Les mauvaises nouvelles du Rapport 2013 se résument en quelques points : 180 milliards de dollars est l'estimation du montant moyen des pertes dues aux tremblements de terre (100 milliards) et aux cyclones (80 milliards) chaque année, moins d' une petite entreprise sur six ont un plan de continuité en cas de désastre et on estime à 2.500 milliards de dollars le coût direct provoqué par les catastrophes durant le 21ème siècle, au moins 50% supérieur à l'estimation précédente ($ 1.700 milliards).
On note que ni les catastrophes dues aux inondations, ni celles provoquées par les sécheresses n'ont été prises en considération jusqu'à ce jour, « ce sera fait dans le prochain Rapport qui paraîtra en 2015 », a déclaré Bina Desai, experte de l' UNISDR.
Les points positifs du Rapport 2013 est qu'avec la coopération entre les secteurs privé et public, on s'achemine vers un risque et une valeur partagés. L'auteur principal du Rapport, Andrew Maskrey a dit « qu'il y a encore quelques années, le secteur privé démontrait peu d'intérêt. Les catastrophes majeures survenues en 2011 et 2012, le tsunami et l'accident nucléaire au Japon, les inondations en Thaïlande, et l'ouragan Sandy ont secoué les entreprises ».
« Le marché de l'adaptation entraîné par le changement climatique est estimé à 100 milliards de dollars par an jusqu'en 20150, ce qui représente une grande opportunité d'affaires », selon le Rapport 2013 et son principal auteur.
A titre d'exemple on cite celui de la compagnie de distribution électrique néo-zélandaise « Orion » qui a investi 6 millions de dollars pour renforcer la sécurité antisismique de ses installations et a ainsi évité 65 millions de dollars de dégâts potentiels durant les tremblements de terre de Christchurch (2010- 2011).
Du 21 au 23 mai, Genève recevra au Centre de Conférence de Genève (CICG) plus de 4.000 experts mondiaux pour se pencher sur la gestion du risque de catastrophe. Cette session aura pour thème « Investir aujourd'hui pour des lendemains meilleurs ».