L'Académie chinoise des sciences sociales a publié mardi son rapport 2013 sur le développement des nouveaux médias chinois. Dans ce document, un chapitre rédigé par le bureau de contrôle de l'opinion publique du Quotidien du Peuple a examiné 100 cas de janvier 2012 à janvier 2013, ayant été âprement discutés sur Weibo, la plus populaire plateforme de médias sociaux en Chine. Avec un constat flagrant, durant la diffusion en ligne de ces nouvelles, des rumeurs sont impliquées dans un tiers des cas.
C'est plutôt pénible d'assister à ce phénomène à l'ère de Weibo, qui offre l'une des plateformes les plus dynamiques d'interaction en ligne en Chine. Mais, pour aggraver les choses, l'info a été reprise par un journal local du soir de Beijing, qui titrait il y a peu en première page de couverture "Un tiers des sujets d'actualité de Weibo sont des rumeurs".
De toute évidence, l'interprétation du journal local de l'enquête sur les potins s'est transformée en une véritable rumeur et a éclipsé le véritable sujet de l'enquête.
Les nouveaux médias, en particulier Weibo, est aujourd'hui la source la plus rapide pour diffuser des informations et propager de fausses informations. Pendant ce temps, l'ordre du jour sur Weibo et les sentiments exprimés à ce sujet ont joué un rôle plus important. Les internautes chinois prennent leur rôle à coeur, comme une force d'anti-corruption. Notamment les cas d'abus de pouvoir des fonctionnaires, les violations des lois et de disciplines et d'autres questions éthiques qui peuvent facilement faire les gros titres dans les médias traditionnels grâce aux efforts des cybernautes.
Parfois, une rumeur peut être démentie sur Weibo aussi longtemps que les responsables ont la possibilité de clarifier tout de suite les choses. Mais la demande du public pour la vérité devenant plus urgente que jamais, les autorités souvent ne parviennent plus à suivre le rythme, les rumeurs finissant alors par être largement diffusées.
En effet, les rumeurs sont un bon argument de vente pour jouer avec les nerfs du public. Les lecteurs se retrouvant dans un état de colère et d'excitation.
Les médias traditionnels, qui tentent d'attirer l'attention de l'opinion publique en publiant des titres provocateurs sans prendre la peine de vérifier l'information, ne font que propager les rumeurs, mais perdent aussi leur crédibilité.
En ce qui concerne les nouveaux médias comme Weibo, malgré des inconvénients occasionnels, le site est toujours considéré comme la meilleure plateforme, quant à la participation du public, à diverses discussions sur des sujets sociaux. La conception de ce réseau social étant dû à la pression du public pour une plus grande transparence, il est à souhaiter que Weibo ne soit pas la cible des mensonges et des rumeurs.