Les fumeurs de plus de 65 ans qui arrêtent la cigarette peuvent réduire leur risque de mort liée à une maladie cardiovasculaire au même niveau que celui des non fumeurs bien plus rapidement qu'on ne le pensait précédemment, selon une nouvelle étude présentée mercredi.
Des études précédentes montraient que les personnes âgées qui avaient fumé moins de 32 "années à un paquet par jour" pouvaient réduire leur risque de développer une défaillance cardiaque ou de mourir d'une défaillance cardiaque ou d'une attaque cardiaque au même niveau de risque que ceux qui n'avaient jamais fumé, et ce 15 ans après avoir arrêté de fumer. Fumer une "année à un paquet par jour" correspond à une personne qui fume un paquet de cigarettes (20 cigarettes) par jour pendant un an.
Dans leur étude, les chercheurs de l'Ecole de médecine de Birmingham de l'université de l'Alabama ont analysé 13 années d'informations médicales compilées dans l'Etude sur la santé cardivasculaire qui a démarré en 1989. Ils ont comparé 853 personnes qui avaient arrêté de fumer plus de 15 ans plus tôt avec 2 557 personnes qui n'avaient jamais fumé.
Sur les 853 anciens fumeurs, 319 avaient fumé moins de 32 années à un paquet par jour. Tous les participants avaient plus de 65 ans. Les résultats ont été ajustés en fonction de l'âge, du sexe et de la race.
Les chercheurs ont découvert que beaucoup des anciens fumeurs dans l'étude avaient pu réduire leur risque de défaillance cardiaque et de mort cardiovasculaire en moins de 15 ans, avec un temps médian de huit années.
Les fumeurs qui avaient fumé moins de 32 années à un paquet par jour mais avaient arrêté il y a plus de 15 ans continuaient d'avoir plus de risques de mourir de causes non liées à la santé cardiovasculaire, par exemple du cancer, de maladies d'obstruction pulmonaire chronique ou d'emphysème, ont expliqué les chercheurs. Les anciens fumeurs qui avaient fumé plus de 32 années à un paquet par jour avaient des risques plus élevés de mourir quel que soit le problème de santé.
Ces découvertes ont été présentées lors des Sessions scientifiques 2013 de l'Association cardiaque américaine à Dallas.