Après la fin de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) va bientôt commencer les opérations contre les groupes armés qui ne veulent pas déposer les armes, a annoncé à la presse le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, commandant de la force de la MONUSCO mercredi à Goma, chef- lieu de la province congolaise du Nord-Kivu.
"Il est très important pour les différents groupes armés de comprendre qu'il est préférable de se rendre que d'être contraint à la reddition nous allons très bientôt recommencer les opérations contre les groupes armés qui n'ont encore bien saisi le message du gouvernement congolais", a déclaré le général Carlos.
Il est "très important" de déployer les unités militaires dans différentes positions, a-t-il dit, ajoutant: "Nous enregistrons beaucoup de défections et tous les jours nous réconcilions le plan que nous avons initialement prévu".
"Nous ne voulons pas combattre, nous voulons lutter avec des moyens peu possibles mais nous sommes prêts d'utiliser aussi la force si nécessaire et nous encourageons les défections, nous encourageons les combattants de désarmer et de se rendre sous la protection de la MONUSCO et des FARDC", a indiqué pour sa part le chef de la MONUSCO, Martin Kobler.
Le colonel Félix Basse, porte-parole militaire de la MONUSCO, a révélé que depuis le 12 novembre, au total 31 éléments en provenance de différents groupes armés se sont rendus aux forces onusiennes et aux bureaux de la section de désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation ( DDRRR) déployés dans la province, notamment à Katale, Sake, Loufu, Kalembe, Nyamilima et Bunagana.
Une quarantaine de groupes armés sont encore actifs dans l'est de la RDC, surtout dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema. Lundi dernier à Goma, plus de dix groupes armés actifs dans la province du Nord-Kivu ont annoncé l'intention de déposer les armes.