Un livre bleu publié par l'Académie des sciences sociales de Chine a souligné cinq crises d'image pressantes en Chine, relatives à la sécurité publique, l'ordre social, la pollution, les services publics et la qualité des cadres gouvernementaux.
"Il pourrait s'agir de lignes directrices pour que la Chine renforce ses efforts dans la gestion sociale", a déclaré Tang Jun, éditeur en chef du "Rapport de recherche sur la réponse aux crises d'image (2013-2014)".
Ce rapport a été conclu à partir de l'analyse de 2.074 cas de crise d'image rapportés par les principaux médias en 2013.
Parmi les 31 régions évaluées, la province du Guangdong est la plus "problématique", suivie par Beijing et la province du Henan.
Les gouvernements locaux de ces régions devraient assumer la responsabilité de ce déficit d'image en raison de leur mauvaise gestion sociale, cependant certains facteurs objectifs, tels que l'importante population flottante dans ces régions et leur importante couverture médiatique y ont apporté leur lot de défis, indique ce rapport.
M. Tang a déclaré que "la décision de réforme adoptée lors de la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC a souligné l'importance de l'innovation dans la gestion sociale. Ce 'Plan des Risques' aidera le gouvernement à prévenir et à résoudre les contradictions sociales".
Le Plan des Risques couvre de nombreux problèmes sociaux en Chine, dont le terrorisme, la sécurité alimentaire, la santé, la violence dans les hôpitaux, la pollution, l'insuffisance et le mauvais management des services publics ainsi que l'image négative des responsables gouvernementaux, souvent ternie par des faits de corruption et des scandales sexuels.
Les autorités de l'éducation de l'arrondissement de Daxing à Beijing ont fait une expérience pilote l'année dernière de carte des risques personnalisée qu'explique Tang Jun : "nous avons fait un calendrier des risques pour les écoles, afin d'aider leurs responsables à prévenir les risques potentiels sur le campus."
Il a précisé qu'il fallait hiérarchiser les différents risques en fonction de leur gravité, pour que les mesures puissent être introduites afin de gérer les régions de manière efficace.
Le résultat de cette enquête correspond à celui d'une étude menée plus tôt cette année sur les questions qui hérissaient le plus le public en Chine. La sécurité publique incertaine, le mauvais ordre social et les dommages à l'environnement occupent ainsi le haut de la liste, suivis par les mauvais services publics et les fonctionnaires incompétents.
Parmi les 1.400 personnes interrogées dans différentes régions du pays, 39,1% ont désigné la sécurité publique précaire comme le premier problème alors que 19,5% ont cité le mauvais ordre social et 14,6% l'environnement endommagé.
"Résoudre ces images négatives exige tout d'abord une réforme interne, mais prêter une oreille attentive aux commentaires et observations des bureaux, des organisations sociales, de la presse et du public est également nécessaire", a indiqué M. Tang.