Un club privé près du lac de l'Ouest à Hangzhou,la province du Zhejiang, a été transformé en un lieu public [Photo/Xinhua] |
Les clubs privés seront interdits dans les sites historiques, parcs et autres lieux publics en vertu d'un règlement publié lundi dans le cadre des efforts visant à lutter contre la corruption.
Cette mesure, émanant du Comité central du Parti communiste chinois et du Conseil d'Etat, vise à lutter contre la bureaucratie et le mode de vie extravagant de certains fonctionnaires.
Les clubs privés -y compris les restaurants haut de gamme, les spas et les hôtels- dans les établissements publics sont devenus des sites où les pratiques de corruption sont monnaie courante, ce qui a déclenché un fort mécontentement parmi le public.
Tous ces lieux privés établis dans des sites historiques et parcs publics, avec ou sans les autorisations nécessaires, devraient être fermés ou transformés en d'autres entreprises, conformément à la réglementation, qui entrera sous peu en vigueur.
Ren Jianming, directeur du Centre de recherche et d'enseignement de gouvernance propre à l'Université de Beihang, a expliqué à China Daily lundi qu'une série d'affaires récentes ont montré que la corruption se met en place au milieu de la vie privée et dans le secret de certains clubs qu sein d'établissements publics.
"Ce type de pratique frauduleuse utilisée peut être difficile à suivre, le fait que certains clubs ne sont ouverts qu'à certaines membres. L'utilisation des ressources et des installations dans les parcs publics devrait être sous contrôle public et il faut sévir contre cette pratique".
Wang Hongjun, un chercheur au Département de l'ordre public de l'Université de la Sécurité publique populaire de Chine, a déclaré que ce règlement aidera également à freiner "le luxe au frais de la princesse et l'hédonisme", qui contreviennent à l'appel du gouvernement central pour une gouvernance propre.
"Cela démontre non seulement la détermination des autorités à éradiquer la corruption, mais aussi la gravité de l'abus de pouvoir chez les fonctionnaires, qui entrave le progrès du pays", a souligné Wang.
"Cependant la campagne anti-corruption a besoin de plus mesures pour non seulement punir les fonctionnaires corrompus, mais aussi pour combler les lacunes dans la surveillance".
En décembre dernier, la Commission centrale de contrôle de la discipline du Parti communiste, la première agence anti-corruption du pays, a publié un règlement ordonnant à tous les fonctionnaires du gouvernement de ne pas assister à des banquets et des activités de loisirs dans les clubs privés.
Cette action visait à mettre en œuvre une directive de huit points émis par le Comité central du PCC fin 2012 obligeant les employés de l'Etat à éviter l'extravagance et une bureaucratie excessive.