L'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) a procédé depuis sa création en 2012 à la collecte de 26.000 armes déposées par les ex- combattants, a indiqué lundi à Abidjan le directeur général de cette institution Fidèle Sarrassoro.
Selon M. Sarassoro, les armes collectés sur l'ensemble du territoire sont constitués de fusils, de Kalachnikov, d'obus, de grenades.
"En plus des armes, 650.000 munitions ont été collectés", a -t- il ajouté.
A en croire le responsable de l'ADDR, 60% des 74.000 ex- combattants ont pu bénéficier à ce jour d'une insertion socio- professionnelle dans la vie civile.
"Il est opportun de tirer les leçons de l'expérience ivoirienne en matière de désarmement", a noté par ailleurs Fidèle Sarassoro, annonçant une rencontre prochaine de tous les acteurs visant à faire le bilan des actions et à se projeter dans le futur.
La Côte d'Ivoire sort de manière progressive d'une succession de crises militaro-politiques avec en prime la crise post- électorale qui a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés en 2010 et 2011.
Plusieurs milliers de combattants proches du président Alassane Ouattara et proches de l'ex-président Laurent Gbagbo avaient pris les armes pour combattre pour leurs leaders respectifs.
Le conflit armé ayant pris fin, le gouvernement a invité les anciens belligérants à déposer les armes et a confié l'opération de collecte à l'ADDR.
A travers l'ADDR, le gouvernement ivoirien entend réaliser un désarmement au service d'une paix durable dans le pays qui a été " fortement"secoué par des crises socio-politiques successives qui ont donné lieu à des affrontements armés.