Les graffitis rouges de "l'équipe de démolition Sida» sur les murs des bâtiments d’un quartier résidentiel à Nanyang, la province chinoise du Henan, au centre du pays. |
Un membre du centre de la Chine de «l'équipe de démolition Sida» a confié regretter l’action d’avoir intimider des habitants pour leur faire quitter leurs maisons.
Les autorités de la ville de Nanyang, la province du Henan, mêne actuellement une enquête sur les allégations d'une «équipe de démolition Sida», dont les membres prétendent être des personnes atteintes du VIH/SIDA, et qui ont menacé d'infecter les résidents qui refusaient de quitter leurs maisons, après un projet de démolition fixé par un plan gouvernemental.
La municipalité de Nanyang a confirmé l'existence de ce groupe, en affirmant néanmoins qu’il n’avait aucun lien avec par les autorités locales.
La police a arrêté plusieurs suspects, notamment Cui Honglu, 48 ans, qui s’est entretenu avec les journalistes de Xinhua, depuis sa cellule du Commissariat de Nanyang, sur la manière dont il avait été recruté.
Après avoir été diagnostiqué atteint du Sida en 2008, Cui, natif du comté de Nanzhao, a expliqué avoir eu du mal à trouver un emploi stable, et survécu grâce à un travail à temps partiel et des allocations gouvernementales.
Cui a indiqué qu'un homme, appelé Liu Huzi, les avait approché pour leur faire part de l’opportunité d’une équipe de démolition.
Liu a promis que la rémunération pourrait «soutenir nos frais médicaux», a indiqué Cui, ajoutant qu'il avait déjà pour Liu et qu’il lui devait des salaires, en soulignant que six personnes au total avait rejoint l'équipe.
Ce «job » a démarré le 7 décembre, et la plupart du temps, ils ont juste été embauchés pour jouer les gros bras derrière les employés de l'entreprise lorsqu’ils rencontrent les résidents.
Ce groupe a vécu dans un hôtel de la ville pendant dix jours, quittant l’endroit tous les matins à 8 h et pour un retour à 17 h.
Des habitants ont indiqué que le gang était actif depuis début décembre. Un membre aurait brandi une fiche avec son diagnostic du VIH/SIDA. La bande ayant menacé d'infecter les résidents si ceux-ci n’évacuaient pas définitivement les lieux.
Certaines personnes ont quitté par crainte, d’après un des voisins.
Selon Cui, Liu Huzi a versé à chaque personne la somme de 2000 yuans (321,62 $) et ils ont pu gagner plus d’argent en vendant les portes et fenêtres des maisons vouées à la destruction.
Après que cette affaire ait été rendue publique, Cui s’est immédiatement rendu à la police.
«Je ne me suis jamais servi de ma maladie pour faire du chantage ou menacer quiconque avant, et je regrette profondément ce geste».
Un responsable du gouvernement de Nanyang a annoncé que l'une des sociétés impliquées dans son programme de démolition avait été fermée et ferait l'objet d'une enquête.
La photo d'un graffiti rouge, qui aurait été prisr dans un quartier en passe d’être démoli, portant les inscriptions «équipe de démolition Sida», a d'abord été publiée sur la plateforme de Weibo (le twitter chinois) par les médias dans la province du Yunnan. Cett image a provoqué un tollé général et est rapidement devenue virale sur le Web.