La Commission nationale de la santé et de la planification familiale a organisé une conférence de presse le 13 mai pour dévoiler son « Rapport sur le développement des familles de Chine 2015 ». Il en ressort qu'en Chine, les hommes non mariés sont plus concentrés dans les zones rurales tandis que les femmes non mariées sont plus nombreuses dans les villes.
Le rapport est issu de l'« Enquête sur le développement des familles de Chine » lancée l'an dernier par la Commission ; c'est la première fois qu'une enquête à l'échelle nationale sur les ménages du pays, conduite sous l'égide du gouvernement, est faite. Elle a porté sur un échantillon de 32 500 ménages couvrant toutes les provinces de Chine continentale.
Dans son « Rapport sur le développement des familles de Chine 2015 », la Commission a établi que les hommes non mariés sont plus concentrés dans les zones rurales, et répartis dans divers groupes d'âge, alors que les femmes célibataires sont elles plus concentrées dans les zones urbaines.
Le rapport a également expliqué qu'en raison du manque de femmes du même âge en capacité de se marier, les hommes recherchent leur partenaire chez les femmes plus jeunes, conduisant à l'augmentation de ce qu'on appelle les « Laofushaoqi », les couples où l'homme est nettement plus âgé que son épouse. Dans les régions économiquement sous-développées, le manque de femmes en âge de se marier conduit, pour un certain nombre d'hommes d'âge relativement élevé, à des difficultés pour trouver une partenaire, les contraignant au célibat « forcé » voire à n'être même jamais mariés de leur vie. Par exemple, la proportion d'hommes célibataires de plus de 50 ans dans les zones rurales dépasse les 2%, ce qui veut dire que ces hommes qui ne se sont jamais mariés à cet âge-là ne le seront probablement jamais.
Toujours d'après le rapport, parmi la population de femmes de plus de 30 ans non mariées, quel que soit leur âge, celles qui habitent en zone urbaine sont beaucoup plus nombreuses que celles qui habitent en zone rurale ; cela s'explique principalement par le fait que les femmes urbaines ont un niveau d'éducation et d'indépendance économique plus élevé ; poursuivant un accomplissement personnel et le développement de leur carrière, elles en retardent d'autant leur mariage.