Joyce Hardin Garrard reconduite au centre de détention du Comté d’Etowah à Gadsden, dans l'Alabama. |
Une femme originaire de l'Alabama a été condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pour avoir poussé sa petite-fille âgée de 9 ans à courir jusqu'à la mort comme punition pour avoir menti à propos de bonbons. Joyce Hardin Garrard, la grand-mère indigne que les procureurs ont dépeint comme une sorte de « sergent de l'enfer », a semblé avoir regretté son geste fatal devant ses juges, disant que son seul souhait serait d'avoir sa petite-fille vivante avec elle.
Les procureurs ont déclaré Joyce Hardin Garrard coupable d'avoir forcé Savannah Hardin à courir pendant des heures après l'école après s'être mise en colère après un mensonge de l'enfant. Un jury l'avait déclarée coupable d'assassinat en mars et a recommandé la peine de prison à vie contre la peine de mort par 7 voix contre 5, entrainant l'indignation de son mari, qui a déclaré à l'extérieur du tribunal que sa femme était non coupable : « C'est faux. C'est simplement faux. Je sais ce qui est arrivé ce jour-là. Et ce qu'ils disent qui est arrivé, ce n'est pas ce qui est arrivé. C'est tout simplement faux », a-t-il dit.
Selon le témoignage de la police, Joyce Hardin Garrard a nié vouloir nuire à l'enfant. Elle a dit aux enquêteurs que sa petite-fille voulait courir et réussir à aller plus vite après avoir terminé deuxième dans une course à l'école. Néanmoins, des témoignages lors du procès ont montré que Savannah Hardin s'est effondrée et a vomi en 2012 en dehors de chez elle en milieu rural après une après-midi de course et de port de bâtons. Elle est décédée quelques jours plus tard dans un hôpital après que les médecins aient débranché les appareils qui la maintenaient en vie.
La vidéo de surveillance d'un autobus scolaire montré au jury a établi que Joyce Hardin Garrard a parlé avec le chauffeur de bus, Raenna Holmes, disant que Savannah avait pris des bonbons sans payer à autre étudiant qui les vendait, disant : « Elle va courir jusqu'à ce que je lui dise d'arrêter ». Selon les enquêteurs, l'autopsie a révélé que la jeune fille était gravement déshydratée et comparé son état à celui d'un athlète qui a couru un marathon sans boire d'eau. Les avocats de la défense ont cependant contesté les conclusions de l'autopsie. Les procureurs ont de leur côté déclaré que la fillette de 9 ans a subi une mort douloureuse entre les mains d'une femme qui était censée la protéger, sa grand-mère. Selon le juge, une condamnation à perpétuité était justifiée, et Joyce Hardin Garrard ne l'a pas reçue à la légère.