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Un chercheur appelle à une enquête urgente sur les souffrances des femmes de réconfort

Xinhua | 16.08.2016 08h22

Le nombre de femmes de réconfort des troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale s'est réduit à 20 dans la partie continentale de la Chine, révélant la nécessité d'une enquête rapide sur leur souffrance et de leur offrir des aides, a appelé dimanche un chercheur.

Une autre femme de réconfort est décédée le 1er juillet dans la province chinoise du Shanxi, réduisant le nombre de femmes de réconfort en vie dans la partie continentale à 20, selon Su Zhiliang, directeur d'un centre de recherche sur les femmes de réconfort sous la direction de l'Institut de lettres et de communication de l'Université normale de Shanghai.

"Il est clair que le meilleur moment pour mener une enquête systématique sur la souffrance des femmes de réconfort est passé, mais il existe encore de l'espoir pour obtenir d'autres preuves et informations si nous agissons maintenant", a déclaré dimanche M. Su dans un musée de la ville orientale de Nanjing, ancien site de maisons closes de l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.

Le musée a reçu dimanche en don une copie originale du documentaire, "Vingt-deux", qui raconte la souffrance et la vie des 22 femmes de réconfort toujours en vie en Chine.

Le documentaire, dont le tournage a commencé en 2014, a été projeté sur écran pour la première fois en octobre 2015 à Busan, en République de Corée.

Selon M. Su, le centre a produit des moules de mains et de pieds pour certaines victimes et conservé des enregistrements.

L'enquête sur les souffrances des femmes de réconfort couvre 22 provinces en Chine et exige une excellente coordination pour assurer une recherche et des aides rapides, a ajouté ce chercheur.

Environ 400.000 femmes en Asie ont été forcées de servir les armées japonaises en tant que femmes de réconfort durant la Seconde Guerre mondiale, dont environ la moitié était des Chinoises, selon le centre.

Certaines organisations non-gouvernementales de la Chine, de la République de Corée, du Japon, des Philippines et d'autres pays et régions travaillent ensemble pour que la documentation sur les femmes de réconfort soit inclue au Registre de la mémoire du monde, établi dans les années 1990 par l'UNESCO pour préserver les documents les plus importants du monde.

Depuis 1990, une centaine de survivantes ont commencé à parler en public des atrocités qu'elles avaient subies de la part des envahisseurs japonais durant la guerre et à intenter des actions en justice.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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