Dernière mise à jour à 08h27 le 17/02
(Xinhua/Xu Jinquan) |
Plusieurs représentants d'organisations non gouvernementales ont demandé au Japon de donner des clarifications sur la question des "femmes de réconfort" lors de l'examen du rapport sur le Japon par le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) mardi à Genève.
"Minbyun-Lawyers for a Democratic Society" a souligné, au nom des victimes survivantes de l'esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale, que les auteurs de crimes demeuraient toujours impunis et la vérité niée. Il faut mettre un terme à huit décennies de violation des droits des victimes, alors que celles-ci disparaissent une à une sans avoir obtenu le rétablissement de leur dignité, a indiqué cette ONG.
"Research of History on Modern Japan" a demandé au gouvernement japonais de clarifier si les autorités militaires et autres au Japon avaient mené ou non une politique d'esclavagisme sexuel en temps de guerre. Le Japon doit clarifier le sens des "excuses sincères" qu'il a exprimées l'an dernier pour l'implication de l'armée japonaise dans l'affaire des "femmes de réconfort".
Les victimes n'ont été consultées à aucun moment préalablement à la conclusion du récent accord nippo-coréen sur la question des "femmes de réconfort", a déplore de son côté "Japan NGO Network for CEDAW".
"Japan Women for Justice and Peace" a demandé la clarification de la part des autorités japonaises face aux contradictions entre le discours officiel - qui affirme que rien ne prouve l'existence d'une politique officielle d'esclavagisme sexuel - et les études historiques, notamment le rapport Coomaraswamy de l'ONU qui évaluait à quelque 200.000 le nombre de Coréennes ayant été asservies sexuellement par l'armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.
Le CEDAW est un organe composé d'experts indépendants qui surveille la mise en oeuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.