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L'esprit des architectes du passé doit être sauvé pour les générations futures

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.09.2016 16h20
  • L'esprit des architectes du passé doit être sauvé pour les générations futures

    1/3Des touristes visitent le Bund, mardi à Shanghai. Le Bund figure parmi les 98 sites de la Liste du patrimoine architectural chinois du 20e siècle. [Yan Daming / Pour le China Daily]

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    2/3Le Mausolée Sun Yat-sen à Nanjing, dans la Province du Jiangsu. [Photo China Daily]

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    3/3Les Cinq grandes Avenues de Tianjin.

Une liste nationale des chefs-d'œuvre architecturaux a été publiée jeudi à Beijing pour rappeler aux gens un patrimoine qui disparaît petit à petit.

Quatre-vingt-huit sites ont été inscrits dans la première édition de la Liste du patrimoine architectural chinois du 20e siècle, qui a été rédigée par la Société chinoise des vestiges culturels et la Société architecturale de Chine.

Des exemples emblématiques de l'architecture de la Chine nouvelle, comme le Grand Hall du Peuple et le Monument aux héros du peuple, occupent un rang élevé sur la liste.

Des bâtiments de renom de style occidental datant du début du 20e siècle ont également été inclus sur la liste, comme le Bund à Shanghai, la cathédrale de style russe Sainte-Sophie de Harbin, dans le Heilongjiang, et la place Marco Polo de Tianjin, située dans l'ancien quartier italien.

Les campus universitaires abritent aussi un autre type majeur d'architecture : les vieux bâtiments de l'Université Tsinghua, de l'Université de Nanjing et de l'Université de Wuhan en sont des exemples.

« Bon nombre des structures incluses dans la liste possèdent une riche histoire et sont témoins des vicissitudes de l'histoire, et c'est pourquoi elles sont toujours vivantes », a déclaré Shan Jixiang, directeur de la Société chinoise des reliques culturelles. « Cependant, davantage de zones historiques du 20e siècle ne se trouvant pas sur la liste sont en voie de disparition ».

Selon Shan Jixiang, la nouvelle liste va rendre les gens conscients de la nécessité de préserver des sites architecturaux plus récents pour les générations futures.

« Quand on les restaure, ils doivent être traités comme des sites du patrimoine culturel plutôt que comme des constructions ordinaires. Dans le cas contraire, des informations historiques seront perdues de manière irréversible », a-t-il souligné.

En tant qu'architecte, Shan Jixiang a également critiqué la façon dont la Chine est devenue un terrain de jeu pour les plans non conformistes des designers étrangers dans la première décennie du 21e siècle.

« Les chefs-d'œuvre du 20e siècle prouvent que l'esprit et les techniques des architectes chinois se sont bien transmis », dit-il. « Et ils méritent d'être transmis aux temps modernes ».

« La liste montre qu'un nouveau type a été ajouté dans les catégories de sites du patrimoine culturel immobilier », a de son côté déclaré Gu Yucai, directeur adjoint de l'Administration d'Etat du patrimoine culturel. « C'est en concordance avec une pratique courante dans le reste du monde ».

Pourtant, Ma Guoxin, académicien à l'Académie chinoise d'ingénierie, a souligné l'absence d'un contrôle juridique suffisant pour protéger le patrimoine du siècle dernier.

« Il y a un vide dans la législation concernant ces sites, et des règles sur mesure sont nécessaires de toute urgence pour éviter davantage de sabotage », a-t-il souligné. 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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