Dernière mise à jour à 13h30 le 25/01
La Chine assiste depuis peu à une augmentation de ce qu'on appelle le « nid vide », ou ceux et celles qui vivent seuls. Une solitude sociale devenant selon certains expers une préoccupation publique.
Les données du Bureau national des statistiques montrent que 12,45% des jeunes ménages n'habitaient plus avec leurs parents en 2015 (contre 8,3% en 2008). Ce phénomène est devenu massif, a rapporté l'Agence de presse Xinhua. Le terme « nid vide » a été d'abord appliqué aux personnes âgées se retrouvant seules du fait du départ de leurs enfants.
Ces jeunes aujourd'hui se sentent plus isolés que leurs ainés, et leur vie privée est grande partie confinée dans un appartement en location. Comme ils habitent généralement loin du travail pour économiser sur le loyer, la durée du trajet et la distance à parcourir les épuisent le soir.
De plus, ils préfèrent vivre dans les grandes villes en raisons de belles opportunités proposées. Les jeunes populations sont plus enclines à dépenser de l'argent pour l'alimentation, des vêtements de bonnes qualité et des produites numériques. Près de 21% d'entre eux ne disposent pas d'épargne ou sont légèrement endettés, a indiqué le rapport méné conjointement par Baidu Waimai et Wacai.com.
Cette émergence du « nid vide » est non seulement le résultat d'un déséquilibre social et économique entre les grandes métropoles et les petites municipalités, mais aussi celui de l'urbanisation du pays, a indiqué Wang Yingmei, professeur agrégé de psychologie à l'Université du Sichuan.
Cependant, les experts ont averti du danger de la croissance de la taille de ce groupe pouvant entraîner plusieurs problèmes, comme les troubles psychologiques et aspirations matrimondiales.