France : la moitié des emplois se concentrent dans 12 villes

Selon la dernière étude du Think Tank France Stratégie publiée le 20 février 2017, Paris reste la Capitale de l'emploi : la capitale française concentre 22 % des emplois de France. Ce n'est pas étonnant : l'Île-de-France compte plus de 12 millions d'habitants, soit environ un cinquième de la population française.

La croissance ralentit pourtant: Paris n'est plus aussi dynamique qu'auparavant dans la création d'emplois. Les cadres et les familles de ces derniers cherchent de plus en plus à habiter en Province, où le niveau de vie est largement plus favorable que celui à Paris. Sans compter le prix des loyers ou de l'immobilier qui sont bien plus favorables loin de la Capitale que dans celle-ci.

Le dynamisme de 11 villes de plus de 500 000 habitants

Selon le Think tank, la tendance à la Métropolisation est en recul : la croissance des postes de cadres n'a été que de 0,2 % entre 2006 et 2013, en pleine crise, contre 3,7 % par an entre 1968 et 1999. Forcément, les cadres étant ceux qui habitent en ville, la Métropolisation, comme l'appelle France Stratégie, ralenti. Mais la fin de la crise qui se profile à l'horizon pourrait la relancer.

Et si la suprématie de Paris ne risque pas d'être remise en cause, 11 autres villes, toutes de 500 000 habitants ou plus, devraient être dynamiques. Elles concentrent déjà 22% des emplois de France et la part pourrait augmenter.

Entre 1999 et 2013, Rouen a perdu des emplois et la croissance de ces derniers est ralentie à Lille, Nice ou encore Grenoble. Par contre, Bordeaux, Montpellier et Toulouse montrent un dynamisme à toute épreuve.

L'inquiétude sur l'avenir

Le Think Tank estime que le futur pourrait s'assombrir pour les petites villes de Province si un plan n'est pas réfléchi et lancé : la croissance des emplois se concentre dans les « fonctions de production abstraite ».

Les cadres, les ingénieurs et la communication sont des secteurs porteurs d'emplois : le nombre de postes va hisser dans les années à venir. Cependant, les sociétés qui les créent se situent en ville. Si la tendance n'est pas inversée, il y a donc un risque que les régions moins urbanisés ne soient, doucement, désertés.

(Source : Economie Matin)