Dernière mise à jour à 09h11 le 10/04

Page d'accueil>>Société

L'université de Pékin va mettre en place des règles pour lutter contre le harcèlement sexuel

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.04.2018 09h10

L'une des plus grandes universités de Chine vient de s'engager à élaborer une série de règles pour lutter contre le harcèlement sexuel. Cette décision fait suite à l'affaire qui a choqué la société chinoise dans laquelle un ancien professeur de l'établissement a été accusé d'avoir harcelé sexuellement une étudiante qui s'est ensuite suicidée.

Sur son site internet, l'université de Pékin a annoncé dimanche qu'elle réagirait avec fermeté face aux appels toujours plus nombreux demandant une enquête sur Shen Yang, le professeur âgé de 62 ans qui fait l'objet de ces accusations.

Shen, professeur de langue chinoise, est accusé d'avoir agressé sexuellement Gao Yan, une étudiante chinoise qui s'est suicidée en 1998, à l'âge de 21 ans.

L'affaire a refait surface cette semaine après que plusieurs personnes déclarant être les anciens camarades de classe de la victime aient fait part de leurs allégations sur internet et aient demandé une enquête approfondie.

L'université de Pékin a publié dimanche les détails de l'enquête menée en 1998 qui reconnaissait que Shen et Gao avaient eu une « relation » et que Gao s'était suicidée 10 mois après que Shen ait mis fin à leur relation. Shen avait alors reçu une sanction administrative, a précisé l'université.

Le professeur Shen, qui s'est confié au China News Weekly samedi, n'a pas souhaité répondre aux accusations, bien qu'il ait précisé qu'il avait bien reçu une « sanction administrative » en 1998 et que celle-ci ne comportait aucune charge de comportement immoral.

Selon plusieurs médias, Shen a quitté l'université de Pékin en 2011 et a depuis rejoint l'université de Nankin.

L'École des sciences humaines de l'université de Nankin a déclaré samedi qu'elle avait enjoint Shen de quitter son poste en arguant qu'il n'était plus acceptable qu'il continue à enseigner. Le professeur était également employé à temps partiel à l'université normale de Shanghai qui a publié un communiqué samedi dernier annonçant la rupture de son contrat de travail.

Dans une affaire antérieure, Chen Xiaowu, un professeur de l'université Beihang à Beijing, avait été renvoyé au mois de janvier alors que l'information selon laquelle il avait harcelé sexuellement des étudiantes avait été confirmée. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :