Dernière mise à jour à 15h14 le 19/06
Beijing vient d'annoncer une nouvelle politique visant à contrôler le nombre de voitures sans permis locaux sur les routes de la capitale afin de fluidifier la circulation et réduire la pollution de l'air.
Ainsi, à partir du 1er novembre 2019, les gens ne pourront plus conduire de voitures avec des permis extérieurs à Beijing sans limite de temps. Ils pourront demander des permis leur permettant de circuler dans la ville pour un maximum de 12 fois par an, chaque permis étant valide pendant sept jours consécutifs.
Cette politique signifie qu'une personne qui possède une voiture avec un permis enregistré ailleurs ne pourra la conduire que 84 jours par an dans la capitale. Pendant les jours sans autorisation de conduire, leurs voitures ne pourront pas être conduites ni stationnées dans les zones publiques de la ville qui ne sont pas des parcs de stationnement résidentiels.
« Il y a trop de voitures avec des permis non-pékinois sur les routes ces dernières années, ce qui a rendu la circulation très difficile », a dit Ding Zhe, 42 ans, un habitant de la ville qui prend le métro pour se rendre au travail, et cela bien qu'il possède un permis de Beijing, en raison des encombrements auxquels il est quasiment impossible d'échapper.
Selon la Commission municipale des transports de Beijing, le nombre de voitures immatriculées à Beijing était de 5,97 millions en avril. Cependant, le nombre de voitures sans permis de Beijing qui circulent constamment dans le centre-ville s'élève à plus de 700 000, soit autant que le nombre total de voitures à Hong Kong.
Pour contrôler l'augmentation rapide du nombre de voitures dans la capitale, Beijing a lancé une politique de loterie en 2010, ce qui contraint les gens à faire une demande de plaque d'immatriculation et en obtenir une par loterie avant d'acheter une voiture.
Cependant, en raison de la forte demande, la possibilité d'obtenir un permis est devenue de plus en plus difficile. C'est aussi pourquoi ceux qui ne veulent pas tenter leur chance choisissent d'acheter une voiture enregistrée ailleurs et d'utiliser leur véhicule en ville.
De nombreux détaillants d'automobiles fournissent de tels services pour aider les gens à obtenir un permis non-pékinois pour un coût d'environ 4 500 yuans (702 dollars). Après l'achat, les propriétaires de voitures ont seulement besoin de déposer un dossier en ligne pour obtenir des permis numériques sur une base hebdomadaire pour conduire leur voiture dans la ville.
En 2015, l'autorité a délivré 50 000 permis chaque jour. En 2016, leur nombre a grimpé à 100 000 par jour. Depuis 2017, l'autorité a délivré 725 000 permis chaque semaine. Leur nombre était trop grand, il n'a donc naturellement pas manqué d'attirer l'attention des gestionnaires de la ville.
« Le but de ce permis est que les gens qui ne vivent pas à Beijing conduisent leur voiture dans la capitale pour faire face à des problèmes occasionnels. Les gens qui utilisent leur voiture en permanence sans permis locaux dans la ville nuisent à l'équité de la politique de loterie », a souligné Zhang Rui, professeur agrégée spécialisée en planification urbaine à l'Université de génie civil et d'architecture de Beijing.
« Même s'il y a une demande rigide de voitures, les décideurs municipaux doivent encore faire de l'équité sociale une priorité pour garantir l'efficacité des réglementations existantes », a-t-elle déclaré.