Dernière mise à jour à 09h34 le 10/04
Une nouvelle étude de modélisation publiée le 8 avril a montré que les cas de COVID-19 n'ont pas connu une croissance exponentielle en Chine après février en raison d'une combinaison de la stratégie de confinement déployée par le pays au début de l'épidémie de nouveau coronavirus et des changements de comportement de la population en général.
L'étude, publiée mercredi dans le magazine Science, montre comment les efforts du gouvernement chinois ont permis de réduire de manière efficace la population vulnérable du pays. Selon l'étude, après une augmentation exponentielle des cas de COVID-19 en Chine de janvier à février de cette année, le nombre total de cas a atteint un niveau maximal de 67 800 cas au Hubei le 28 mars, sans aucun nouveau cas par jour.
Au début de l'épidémie, le gouvernement chinois a mis en place plusieurs politiques d'atténuation visant à empêcher la propagation du virus. Les cas diagnostiqués positifs ont été soit mis en quarantaine dans des services hospitaliers spécialisés, soit placés sous une forme d'auto-quarantaine surveillée à domicile, a également montré l'étude qui a souligné que, en outre, pour protéger la population vulnérable, le gouvernement chinois a introduit des mesures de distanciation sociale, ainsi que la recherche des contacts dans la mesure du possible.
Ces efforts combinés ont non seulement protégé les personnes susceptibles de contracter l'infection, mais ont également retiré une fraction substantielle de l'ensemble du groupe de personnes sensibles du processus de transmission.
Pour tester l'hypothèse que ces efforts ont conduit à une croissance étonnamment plus lente des nouveaux cas en Chine à la fin mars, les chercheurs dirigés par Benjamin Maier de l'Institut Robert Koch en Allemagne, ont introduit un modèle épidémiologique qui reflète l'isolement des individus sensibles et infectés. Leurs prévisions modèle du nombre de cas dans la province du Hubei et au-delà se sont bien comparés aux nombres de cas observés.
Selon l'étude, les résultats de cette approche de modélisation indiquent que la réponse du public à l'épidémie plus les politiques de confinement devenaient efficaces malgré l'augmentation initiale du nombre de cas confirmés.
D'après les chercheurs, ces résultats pourraient éclairer l'élaboration de stratégies de confinement pour le développement actuel de flambées secondaires à grande échelle.