Dernière mise à jour à 15h04 le 06/05
La France est entrée en confinement à partir du 17 mars. Pour sortir de chez eux, il faut que les Français se munissent de l'attestation de déplacement dérogatoire téléchargée sur le site du ministère de l'Intérieur, en sélectionnant le motif de déplacement. Les choix sont très stricts : le travail qui ne peut pas être effectué à distance, l'achat de fournitures de première nécessité, la consultation médicale qui doit être faite en personne, etc. Et même si les Français aiment faire du sport, le gouvernement français ne les autorise à sortir de chez eux que dans un rayon d'un kilomètre de leur domicile pendant une heure par jour, et à Paris et en Île-de-France, cela doit être avant 10 heures ou après 19 heures. Plus de cinq semaines se sont écoulées depuis le début du confinement, alors les Français tiennent-ils bien cette « période d'enfermement » ?
« Les contes au balcon » de Pierre Cornuel
Pierre Cornuel est peintre. Un de ses passe-temps habituels est le dessin de livres pour enfants. Il a publié de nombreux ouvrages pour enfants liés à la culture chinoise, comme sa bande dessinée sur le thème du Temple de Shaolin « Shaolin, Pays de Kung Fu ». Pierre est très attaché à la culture asiatique depuis son plus jeune âge, commençant par la culture coréenne puis la culture chinoise.
« Les contes au balcon » de Pierre Cornuel (Photo : Pierre Cornuel)
Ces dernières années, il a souvent été invité par l'Alliance française à se rendre en Chine. Attiré par la pensée taoïste, Pierre pense qu'il y a quelque chose en commun avec ses propres habitudes de pensée. De plus, il s'intéresse également beaucoup à la peinture au pinceau et à l'encre de Chine, et en a fait un certain nombre d'expériences et de recherches. Pierre adore les enfants qui sont devenus aujourd'hui ses principaux lecteurs.
« Les contes au balcon » de Pierre Cornuel (Photo : Pierre Cornuel)
Depuis avril, Pierre a proposé une idée intéressante pour rendre la vie monotone du confinement plus animée. Tous les deux ou trois jours, il organise une rencontre des « contes au balcon » pour les enfants des voisins. Il apparaît sur son balcon pour distribuer les commandes de dessins des enfants de sa résidence, puis il leur lit un conte et leur donne ensuite sa bénédiction « urbi et orbi » comme le pape n'a pas pu le faire. Très réussis, ses « contes au balcon » sont devenus un moment convivial à ne pas rater pour les enfants des voisins en fin d'après-midi.
« Les contes au balcon » de Pierre Cornuel (Photo : Pierre Cornuel)
Pierre a publié en France de nombreux livres de dessins pour enfants sur le thème des animaux. Les petites bêtes qu'il y décrit sont gentilles et mignonnes, et sont très populaires auprès des jeunes lecteurs. C'est pourquoi les enfants qui assistent aux « contes au balcon » lui demandent souvent des croquis d'animaux. Le balcon de Pierre est devenu une véritable petite scène de théâtre, avec son jeune public en bas, regroupé par six ou huit, assis ou allongés sur le ventre, pour passer une fin d'après-midi de confinement merveilleuse.
La nécessité du port de masques
Au fur et à mesure de l'entrée en vigueur du confinement et du nombre croissant de cas confirmés de covid-19, les experts du système médical français ont insisté dans les médias sur l'importance des masques.
Récemment, le Premier ministre français a indiqué dans un discours public à la télévision les conditions du déconfinement à la mi-mai, dont l'une consiste à l'obligation de porter des masques dans les transports en commun. Selon le Premier ministre, les pharmacies de France vont bientôt pouvoir vendre au public des masques en tissu lavables.
Une affiche sur la vitrine d'une pharmacie indiquant le prix des masques lavables, à 5 euros l'unité (photo : Qian He)
Christophe travaille dans le marketing pour un média français. Il a heureusement obtenu quelques masques chirurgicaux offerts par ses amis chinois. Cependant, Christophe voulait aussi acheter des masques lavables. Il s'est précipité à la pharmacie de son quartier et a réussi à avoir une boîte de 20 masques en tissu, dont le prix d'unité est 5 euros, donc une boîte coûte 100 euros. « Vraiment cher ! » a-t-il commenté.
Christophe se souvient qu'un couple âgé qui faisait la queue derrière lui ont dû décider d'abandonner l'achat, car cela dépassait leurs moyens financiers. Christophe s'est senti assez triste pour le couple, déplorant que le gouvernement français n'ait pas pris en considération plus tôt le besoin de masques pour le grand public.