Dernière mise à jour à 15h16 le 05/05
L'hypothèse d'une fuite du nouveau coronavirus depuis un laboratoire est très invraisemblable, selon Jonna Mazet, infectiologue de l'Université de Californie citée le 2 mai par le journal Business Insider. La spécialiste qui avait formé des chercheurs de l'Institut de virologie de Wuhan et collaboré avec l'institut, a donné 4 raisons.
Premièrement, l'incohérence entre le nouveau coronavirus et les échantillons trouvés dans le laboratoire de Wuhan.
Après que l'équipe de Mazet a séquencé le virus du COVID-19, Shi Zhengli, la chercheuse de Wuhan qui avait collaboré avec Mazet a tout de suite comparé ces résultats avec ceux obtenus sur d'autres coronavirus découverts sur des chauves-souris. Shi a découvert que les uns ne correspondaient pas aux autres.
Shi n'avait en effet jamais identifié ce nouveau coronavirus avant l'apparition du COVID-19, a confirmé Jonna Mazet.
Deuxièmement, un protocole de sécurité stricte est observé à l'Institut de virologie de Wuhan, selon Mazet. « Rien à reprocher aux chercheurs chinois que ce soit dans le laboratoire ou sur les lieux de l'échantillonnage », a dit Jonna. Tout a été fait pour assurer la protection des chercheurs, qui n'utilisent d'ailleurs que des échantillons désactivés, donc non infectieux, a-t-elle continué.
Troisièmement, le nouveau coronavirus doit être le dernier virus à avoir atteint l'homme en provenance d'un hôte animal. Donc rien à voir avec un laboratoire.
Quatrième raison : les personnes ordinaires ont plus de chance que les chercheurs de contracter un virus actif.
Les grottes et autres lieux sauvages où les échantillons sont collectés sur des chauves-souris sont plus dangereux à l'égard des gens ordinaires, qui en général n'utilisent pas d'équipements de protection, comme le font les chercheurs.