Dernière mise à jour à 09h38 le 01/02
Un modèle du COVID-19 influent a prédit un possible "pic printanier" des décès dus à l'épidémie aux Etats-Unis si les variants émergents se propagent rapidement.
Dans ses dernières prévisions, l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Université de Washington estime que le variant B.1.351 détecté pour la première fois en Afrique du Sud et identifié aux Etats-Unis cette semaine pourrait porter le nombre de décès du COVID-19 dans le pays à 654.000 d'ici le 1er mai dans le pire des cas si la mobilité revient aux niveaux d'avant la pandémie, tandis que maintenir la mobilité à un faible niveau et respecter la distanciation sociale pourrait réduire ce nombre d'environ 30.000.
De même, les prévisions indiquent qu'une résurgence du virus pourrait également se produire au printemps en Californie et en Floride.
"Ce que nous voyons donne à réfléchir et nous obligera à continuer de prendre cette pandémie très au sérieux", a déclaré Christopher Murray, directeur de l'IHME.
"Il est essentiel de distribuer rapidement les vaccins, et les masques restent l'un des meilleurs outils dont nous disposons pour maintenir la transmission à un faible niveau et éviter les pires résultats possibles. Les gens devront continuer à prendre des précautions même une fois vaccinés, en raison du risque de diffusion de davantage de variants plus contagieux", a-t-il dit.
"Nous n'avons pas vu les gouvernements prendre des mesures pour appliquer des mesures de mise en garde aussi rapidement que prévu, et nous avons intégré ces informations dans la modélisation", a poursuivi M. Murray, "Sans mesures pour contrôler la propagation de la maladie, la mobilité reste plus élevée et la transmission est plus probable".
Les prévisions de l'IHME prévoient aussi que seulement 38% des personnes aux Etats-Unis seront immunisées d'ici le 1er mai, tout en avertissant que, dans le pire des cas, il y a aussi la possibilité d'une troisième vague l'hiver prochain.
Le déploiement de vaccins aux Etats-Unis a attiré l'attention du public depuis son lancement le 14 décembre de l'année dernière, tandis que les experts et les responsables de la santé ont reproché aux Etats leur lenteur dans le déploiement de vaccins.
Devant la frustration croissante face aux pénuries de vaccins, le président américain Joe Biden a annoncé plus tôt cette semaine une augmentation d'environ 16% des livraisons de vaccins aux Etats au cours des trois prochaines semaines. Le pays prévoit de fournir suffisamment de doses pour vacciner 300 millions d'Américains d'ici la fin de l'été ou au début de l'automne, a-t-il indiqué.
Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis, environ 27,88 millions de doses avaient été administrées au 29 janvier.