Prospérité sur le plateau : traitement gratuit contre l'hydatidose pour les éleveurs tibétains

Après deux semaines de douleurs incessantes à l'abdomen et au dos, Cering Puencog, 36 ans, a décidé d'aller voir le médecin.

On lui a diagnostiqué une hydatidose, ou échinococcose, une maladie parasitaire causée par le ténia. C'est un problème pour les habitants des zones d'élevage de l'ouest de la Chine, et sans traitement, le taux de mortalité atteint 94%.

En tant que région pastorale majeure, la région autonome du Tibet signale l'une des fréquences les plus élevées au monde d'infections par l'échinococcose. La maladie est transmise à l'homme par les animaux domestiques, notamment les chiens, les chèvres, les porcs, les bovins, les chameaux et les yaks, qui ingèrent des aliments et de l'eau contaminés par des œufs de parasites.

Une fois infectés, les éleveurs ne peuvent plus travailler et le traitement est coûteux. La maladie a été une cause majeure de pauvreté pour de nombreux habitants des zones rurales du Tibet.

Afin d'endiguer la transmission de la maladie, environ 500 experts médicaux de tout le pays ont été envoyés dans la région depuis 2016. Avec 3.000 membres du personnel médical, ils ont mené des enquêtes dans chaque foyer de la région.

Tous les patients diagnostiqués avec une hydatidose bénéficient désormais de soins gratuits dans les hôpitaux désignés de la région. Au total, 5.057 patients ont subi des opérations au cours des quatre dernières années.

M. Cering a pu sortir de l'hôpital après son opération, sa facture étant prise en charge par la politique de gratuité des soins. Il est rentré chez lui et a pris son temps pour récupérer.

Grâce à un dépistage approfondi et à un traitement gratuit, la maladie est maintenant efficacement contenue. Le taux d'incidence de l'hydatidose au Tibet est passé de 1,66% en 2016 à 0,26%, selon le bureau régional de contrôle et de prévention de l'hydatidose.

Aujourd'hui, l'espérance de vie moyenne des Tibétains est passée de 35,5 ans avant 1959 à 70,6 ans.