La réunion de la commission mixte entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville, tenue les 2 et 3 juin à Kinshasa, s' est achevée mardi sur quelques décisions dont, notamment, un projet d' accord sur les nouvelles conditions d' entrée et de séjour.
De nouvelles conditions envisagées par le projet, qui devrait être ratifié par les deux parlements, accordent la possibilité d' entrer dans le pays voisin avec le laisser-passer ou la carte nationale d' identité aux seules populations vivant à proximité de la frontière commune, pour une durée n' excédant pas les trois jours.
Un visa et le passeport devraient être nécessaires pour de longs séjours, devenus plus accessibles pour les personnes ayant un contrat de travail.
Par ailleurs, les deux délégations ont décidé de la mise en place d' une commission d' enquête pour s' assurer sur la manière dont s' est déroulée l' opération de rapatriement des ressortissants de la RDC.
Une opération de contrôle des étrangers en situation irrégulière menée par le Congo-Brazzaville depuis le 4 avril a occasionné le rapatriement d'environ 140 000 Congolais de la RDC.
Le gouvernement de Kinshasa s'est dit surpris de cette décision, évoquant par ailleurs des atteintes aux droits humains.
Ce que dément Brazzaville qui a justifié cette opération par l'insécurité grandissante dans les principales villes du pays, qui serait liée à l'immigration irrégulière.
La situation est à l'origine d'une crise diplomatique entre les deux pays séparés par le fleuve Congo.