Les mauvaises conditions météorologiques constituent l'hypothèse la plus probable pour expliquer le crash de l'avion d'Air Algérie qui s'est abîmé jeudi au Mali, avec 118 personnes à bord dont 51 Français, ont expliqué vendredi plusieurs ministres français.
"L'hypothèse la plus probable du crash tient aux conditions météorologiques", a déclaré vendredi matin sur RTL le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
"Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques mais aucune hypothèse ne peut être écartée aussi longtemps que l'enquête n'a pas donné tous ses résultats", a-t-il ajouté, réitérant que les mauvaises conditions météorologiques demeurent néanmoins "l'hypothèse la plus probable".
Invité sur France 2, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a affirmé que l'hypothèse d'un tir au sol est écartée et que les "conditions météorologiques étaient extrêmement dégragées".
"Le fait que les débris se trouvent sur une zone concentrée pourrait laisser penser qu'il n'y aurait pas eu d'explosion en vol. Mais une fois encore il faut être extrêmement prudent", a-t-il souligné.
"Compte tenu de l'état de l'avion, je pense qu'il n'y a pas de chance de retrouver des survivants", a-t-il ajouté.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a expliqué qu'"il y a eu un message des pilotes qui disaient qu'ils étaient obligés de changer de trajectoire pour des raisons climatiques liées à un orage", invitant néanmoins lui aussi à "rester extrêmement prudent".
"Selon La Chaîne météo, le vol AH 5017 a en effet traversé une zone où de nombreux orages éclataient, 'avec des rafales de vent puissantes et une activité électrique importante'", écrivait vendredi matin le journal Le Monde.
L'appareil, qui reliait Ouagadougou à Alger, a disparu des radars 50 minutes après son décollage jeudi avant de s'écraser à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, avec 118 passagers à bord, dont 51 français.
Des militaires français partis de Gao durant la nuit étaient arrivés vendredi à l'aube dans la zone du crash pour sécuriser le site et une enquête a été ouverte.