Les Tunisiens célèbrent vendredi le 57e anniversaire de la proclamation de la république tunisienne. Cette fête coïncide avec la signature officielle par le président tunisien Moncef Marzouki de deux arrêtés républicains portant sur la convocation des Tunisiens aux prochaines élections.
Assistant conjointement lors d'une séance exceptionnelle à la Constituante, le président tunisien Moncef Marzouki, le Chef du gouvernement Mahdi Jomaa et le président de l'Assemblée Mustapha Ben Jaafar ont insisté que "la réponse la plus offensante au terrorisme sera la participation massive aux prochaines élections".
D'après les trois sommets du pouvoir tunisien, "la guerre contre le terrorisme commande de l'endurance, du temps et la vigilance de tous les instants, mais aussi une stratégie sécuritaire outre la mobilisation de tous les moyens susceptibles de mettre un terme à ce phénomène.
Pour ce faire, les trois hauts responsables ont mis en exergue la nécessité de "bien équiper" les forces sécuritaires et militaires tunisiennes outre la perfection de leur encadrement tout en renforçant la coordination régionale.
"Nous vaincrons tous ceux qui cherchent à s'en prendre à nos acquis nationaux", s'est exprimé le président de la Constituante tunisienne Mustapha Ben Jaafar.
"Le sang de nos martyrs, a-t-il poursuivi, n'aura pas été vain tant notre détermination est grande d'éradiquer le terrorisme dont nous réunirons les visées porteuses de chaos et de désolation (...) cette bataille en est à ses débuts".
Pour sa part, le président tunisien Moncef Marzouki a insisté sur l'importance de faire réussir les prochaines élections, dont les législatives auront lieu le 26 octobre et la présidentielle le 23 novembre 2014.
A l'occasion, M. Marzouki a reconnu les efforts déployés par la société civile tunisienne sur la voie de conclure une charte d'honneur entre les différents protagonistes politiques visant à établir un climat favorable aux échéances électorales.
Appelant les Tunisiens à participer en masse aux élections législatives et présidentielle, le chef d'Etat tunisien a qualifié cette participation de "facteur capital qui déterminera le destin du pays, non seulement pour les cinq années mais pour les décennies à venir".
Quant aux Premier ministre Mahdi Jomaa, il a rappelé les récente mesures prises par la "cellule de crise" (créée suite à une embuscade terroriste faisant 15 morts et 23 blessés de l'armée) qui cherchent, selon lui, à renforcer le dispositif sécuritaire, préserver la sécurité des citoyens et appuyer l'autorité de l'Etat et la souveraineté de la loi et de la justice".
"Nous sommes désormais persuadés que le terrorisme est devenu une donnée constante pouvant menacer la transition démocratique", a estimé le chef de l'exécutif tunisien.
"Le devoir nous commande de prendre des mesures urgentes pour sévir contre ceux qui menaceraient la sécurité du pays, surtout à la lumière des graves développement dans toute la région".
Sur le plan économique, M. Jomaa a pointé la nécessité de restructurer l'économie tunisienne admettant que "la transition démocratique ne peut réussir sans la réalisation d'une mutation économique et sociale" avant de répondre aux aspirations des futures générations.
Le Premier ministre tunisien a avoué que "les amis de la Tunisie attendent un signal fort quant au retour de la stabilité aux niveaux sécuritaire, politique et économique et ce, afin de lui apporter une nouvelle tranche d'aides".