La Chine est ouverte à la coopération avec les pays étrangers sur son projet de station spatiale habitée, a annoncé un haut responsable.
«Nous avons réservé lors de sa conception, un certain nombre de plates-formes qui peuvent être utilisées pour des projets de coopération internationale dans notre future station spatiale», a indiqué Yang Liwei, directeur adjoint du programme spatial habité, à l'occasion d'une conférence de presse suivant la cérémonie d'ouverture du 27e Planetery Congress de l'Association des explorateurs de l'espace (AEE) mercredi à Beijing.
«En plus de la collaboration dans des expériences appliquées, nous avons également conçu des adaptateurs qui peuvent permettre l'amarrage de modules de d'autres pays», a-t-il souligné.
Yang, le premier taïkonaute chinois, envoyé dans l'espace en 2003, a déclaré que la nation était prête à élargir la collaboration de sa station spatiale dans un large éventail de domaines tels que le développement de l'équipement, la technologie appliquée et de l'exploitation conjointe.
«Nous allons partager nos connaissances, l'expérience et les réalisations des activités spatiales en particulier avec les pays en développement».
Ajoutant que La Chine prévoit de lancer le module de base de sa station spatiale en 2018 pour tester les technologies connexes et les questions d'ingénierie, l'ensemble de la station devrait être pleinement opérationnelle vers 2022. Ayant déjà par le passé entrepris une large coopération avec de nombreuses agences spatiales étrangères en ce qui concerne la médecine aérospatiale, les sciences appliquées et la sélection et formation des astronautes.
«Par exemple, nos scientifiques et nos ingénieurs ont mené 17 expériences relatives aux sciences de la vie dans l'espace avec le Centre aérospatial allemand au cours de la mission spatiale non habitée du vaisseau Shenzhou-8 en 2011».
En 2013, lors d'un atelier international sur la technologie de l'espace humain à Beijing l'an dernier, Yang Liwei avait expliqué que la Chine serait notamment heureuse de contribuer à la formation des astronautes et organisations étrangères.
En septembre 2012, la Chine a lancé son premier programme spatial habité, en envoyant jusqu'à présent dans l'espace dix vaisseaux spatiaux Shenzhou - cinq d'entre eux habité - et le laboratoire Tiangong-1 space.
Pour Andy Turnage, secrétaire général de l'Association du Comité exécutif international de Space Explorer, les membres de l'association au cours des activités spatiales devraient encourager leurs gouvernements à travailler avec la Chine dans ce secteur.
Répondant aux questions sur l'embargo américain sur la coopération spatiale avec la Chine par ses fonctionnaires et scientifiques, le responsable qui est directeur exécutif de la branche américaine de l'association depuis 1995, a noté : «La politique américaine à l'égard de la Chine n'est pas utile dans l'espace... Nous devons aller au-delà des actions politiques et commencer à réfléchir à l'avancée des technologies et à une attitude coopérative».
Le Conseil américain de la recherche a indiqué en juin dernier dans un rapport mandaté par le Congrès américain que l'interdiction des liens entre la NASA et la Chine «nie le partenariat américain avec une nation qui sera probablement capable d'apporter une contribution vraiment significative dans le cadre de missions internationales».
«Nous avons plus de 50 ans de concurrence dans l'espace et il y a un pas que nous n'avons pas encore franchi, mais nous le ferons».
Fondée en 1985, l'AEE est une organisation internationale éducative et professionnelle à but non lucratif représentant près de 400 astronautes de 35 pays.
C'est la première fois que la Chine accueille le Congrès planétaire de l'association, qui permet aux astronautes venant du monde entier de se rencontrer et d'échanger des informations sur les opérations de vols habités et projets futurs.