La cour pénale égyptienne a été saisie lundi pour juger 105 membres des Frères musulmans, dont le guide suprême de la confrérie Mohamed Badie, pour incitation à la violence et au meurtre l'année dernière à la suite de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, a rapporté l'agence de presse officielle égyptienne MENA.
Ces membres de la confrérie sont accusés d'avoir commis des actes de violence ayant entraîné la mort de trois personnes dans le gouvernorat d'Ismaïlia, province bordant le Canal de Suez, en réaction à l'éviction de M. Morsi par l'armée au début de juillet 2013.
M. Badie, qui est en détention depuis plus d'un an, a précédemment été condamné à mort pour des chefs d'accusation similaires, mais les verdicts, susceptibles de recours, n'ont pas été appliqués et le grand mufti a déjà rejeté une première fois son exécution par manque de preuves. M. Badie a également été condamné à 25 ans de prison la semaine dernière, et ce n'est pas la première fois qu'il s'est vu infliger une telle peine.
M. Morsi lui-même est poursuivi en justice pour son évasion de prison en 2011, ainsi que pour espionnage, ordre ayant conduit à la mort de manifestants, outrage à la justice et fuite de documents confidentiels en direction du Qatar.
Depuis que la puissante armée a évincé le premier président démocratiquement élu du pays M. Morsi, lui-même issu de la confrérie, les nouvelles autorités ont mené une répression massive contre les Frères musulmans et leurs partisans, et elles ont placé la confrérie sur leur liste d'organisations terroristes.