Un total de 3.000 militaires et gendarmes algériens ont été mobilisés pour sécuriser les sites pétroliers et gaziers où travaillent des ressortissants étrangers, a indiqué samedi à Xinhua une source sécuritaire algérienne.
Ce déploiement sécuritaire qui intervient moins d'une semaine après la décapitation d'un touriste français dans le nord du pays concerne, selon la même source, les installations situées dans cinq provinces du sud, à savoir Ouargla, Illizi, Tamanrasset, Adrar et Laghouat et une province du nord-est : Skikda.
Pour rappel, Hervé Gourdel, un guide de haute montagne, âgé de 55 ans, a été enlevé dimanche dernier en Algérie et décapité trois jours plus tard par un groupe armé affilié à l'Etat Islamique (EI).
Le touriste français a été kidnappé lors d'une randonnée qu'il effectuait avec des amis algériens dans une zone montagneuse du Djurdjura, à la limite entre les provinces de Tizi Ouzou et Bouira, à une centaine de kilomètres au sud-est d'Alger.
Le groupe armé qui a revendiqué l'enlèvement et la décapitation du ressortissant français avait exigé du président français François Hollande la fin de l'opération militaire menée contre le groupe Daech dans les 24 heures qui ont suivi l'ultimatum pour épargner la vie de M. Gourdel. La France n'avait pas donné suite à cette exigence.
Dans la mi-journée de mercredi, le groupe ravisseur, jusque-là peu connu, a mis ses menaces à exécution.
En voulant sécuriser des sites des hydrocarbures, généralement isolés, et où travaillent et vivent des expatriés, l'Algérie veut à tout prix éviter un scénario similaire à celui du 16 janvier 2013. Ce jour-là, un groupe armé qui se disait dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a fait incursion dans un site gazier à In Amenas, dans l'extrême sud-est du pays. Bilan : 37 morts, dont 36 de nationalités étrangères.