L'Afrique du Sud continue d'utiliser de l'énergie nucléaire car c'est sûre, écologique et durable sur le long-terme, a déclaré mercredi le gouvernement.
L'Afrique du Sud poursuit un mélange d'énergie comprenant le nucléaire, le charbon, le gaz, le solaire, le vent et l'eau, a indiqué le ministère de l'Energie en réponse aux inquiétudes concernant sa coopération nucléaire avec la Russie.
Depuis la promulgation de la Politique sur l'énergie nucléaire (2008) et le Plan de ressource intégré 2010-2030 (IRP), des efforts ont été déployés pour accélérer la mise en place de ce mélange vu les contraintes énergétiques rencontrées actuellement par le pays, indique un communiqué du ministère de l'Energie.
"L'objectif est de mettre le pays sur la voie de la sécurité énergétique, de la réduction des gaz à effet de serre, des taux plus élevés de la croissance économique, de la création d'emplois et de la capacité à attirer plus d'investisseurs", indique le communiqué.
Actuellement, l'Afrique du Sud génère 5% de son électricité de la centrale nucléaire de Koeberg près du Cap, et cela ne répond pas à ses besoins en électricité.
A cet égard, le gouvernement a réitéré qu'il ajouterait 9,6 GW d'électricité supplémentaire à partir d'énergie nucléaire.
"Un nouveau programme complet devrait contribuer à l'industrialisation du pays, au redéveloppement de notre industrie nucléaire, à la création d'emplois, au développement des compétences et au transfert des technologies", a souligné le ministère de l'Energie.
Le 22 septembre, l'Afrique du Sud et la Russie ont signé un accord intergouvernemental sur le partenariat stratégique et la coopération en matière d'énergie et d'industrie nucléaire.
D'après cet accord, la Russie aidera l'Afrique du Sud à bâtir huit réacteurs nucléaires capables de produire 9,6 GW d'électricité vers 2030.
L'Alliance démocratique (DA, opposition) s'oppose à cet accord et craint qu'il ne nuise aux engagements bilatéraux sud-africains sur l'énergie nucléaire avec d'autres pays et n'agisse en fait contre l'intérêt national de l'Afrique du Sud, limitant ainsi sa capacité à négocier efficacement avec des parties tiers.