Dans un entretien au Figaro magazine à paraître vendredi, l'ancien président français Nicolas Sarkozy présente ses "idées pour la France", une série de propositions autour desquelles il souhaite axer le débat.
Fonction publique, 35 heures, dépenses publiques, famille, fiscalité et retraites, le journal Le Figaro dévoilait jeudi en avant-première six des thèmes au sujet desquels l'ex-chef de l'Etat s'est livré au Figaro magazine.
"Nicolas Sarkozy veut 'revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite' dans toute la fonction publique, nationale, territoriale et hospitalière", écrit Le Figaro.
Cette mesure instaurée du temps où il était président (2007-2012) a effectivement été supprimée par son successeur François Hollande quelques mois après son élection en 2012.
Par ailleurs, l'ancien président veut créer "un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique (et) rétablir le jour de carence".
Sur le dossier des 35 heures, Nicolas Sarkozy suggère que "les entreprises qui voudraient sortir des 35 heures par une négociation interne à l'entreprise puissent le faire" et souhaite également rétablir les heures supplémentaires déchargées et défiscalisées, mesure qui date également de son quinquennat et qui a été supprimée par le gouvernement socialiste.
Concernant les dépenses publiques, l'ancien président propose que "d'ici à cinq ans, il ne soit plus possible de consacrer plus de 50% du PIB à la dépense publique".
Evoquant le thème de la famille, l'ancien locataire de l'Elysée pense qu'"il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicalement assistée, ndlr) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui, ndlr)", la première ayant fait débat sur sa possible extension aux couples homosexuels, tandis que la seconde étant déjà interdite en France, même si depuis juin dernier les enfants nés à l'étranger pour des parents français peuvent obtenir la nationalité française.
Concernant la fiscalité, Nicolas Sarkozy, favorable à une baisse des impôts, estime qu'il est "urgent de réfléchir à une zone économique à fiscalité harmonisée" entre les Allemands et les Français, note Le Figaro.
Enfin, sur la question des retraites, l'ancien président estime qu'"il faudra sans doute passer à 63 ans rapidement", l'âge légal de départ à la retraite en France étant pour l'instant à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955, bien qu'il puisse être abaissé dans certains cas en fonction de plusieurs critères (carrière longue, carrière pénible, handicap, ou encore emplois à risques dans certains régimes).
Nicolas Sarkozy a démarré la semaine dernière sa campagne pour la présidence de l'UMP (Union pour un mouvement populaire, opposition) qui se tiendra le 29 novembre, avec un éventuel second tour le 6 décembre.
Si pour l'heure l'ancien président vise la présidence du principal parti d'opposition, ses "idées pour la France" dévoilées dans Le Figaro magazine peuvent laisser penser qu'il n'exclut pas de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2017.
D'après un sondage YouGov/Le Huffington Post/i-Télé publié jeudi, une majorité de Français (56%) ne serait néanmoins pas favorable au retour en politique de Nicolas Sarkozy, contre 32% pour, indique également Le Figaro.