Le Premier ministre français, Manuel Valls, a réagi mercredi à la mise en examen de l'ancien président Nicolas Sarkozy, déclarant que la "situation est grave", tout en soulignant l'indépendance de la justice et l'importance de la présomption d'innocence.
"Cette situation est grave, les faits sont graves. Et puis cela concerne des hauts magistrats, un avocat, un ancien président de la République", a déclaré mercredi sur BFM TV matin le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a tenu ces propos suite à la mise en examen de Nicolas Sarkozy mercredi matin pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel.
L'ancien président est en effet suspecté d'avoir agi pour obtenir des informations auprès d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, au sujet d'une décision de justice le concernant.
"Comme chef du gouvernement je dois m'en tenir au rappel des principes", a indiqué M. Valls, rappelant notamment l'indépendance de la justice et la présomption d'innocence.
"Les juges ont le droit de s'engager sur le plan politique et sur le plan syndical, mais ils travaillent en toute indépendance, et doivent pouvoir le faire en toute sérénité", a expliqué Ie Premier ministre, alors que plusieurs membres de l'opposition mettent en avant une théorie du complot en accusant d'impartialité les juges en charge du dossier.