Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré mercredi qu'il décidera s'il convient de lever certaines sanctions imposées à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en fonction de l'attitude de cette dernière face au réexamen du dossier des Japonais enlevés il y a 40 ans.
"Je vais voir si la Corée du Nord (RPDC, ndlr) est sincère", a déclaré M. Abe lors d'une excursion d'une journée à la préfecture d'Iwate, dans le nord-est du Japon, où il a témoigné de la progression des travaux de récupération dans la préfecture depuis le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs de mars 2011.
Des diplomates du Japon et de la RPDC se sont réunis mardi à Beijing pour discuter de l'enquête de Pyongyang sur les enlèvements de ressortissants japonais. Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, le chef de la délégation japonaise Junichi Ihara fera un compte-rendu à M. Abe mercredi soir sur l'issue de ses entretiens avec la RPDC.
M. Abe pourrait prendre une décision sur les sanctions plus tard mercredi après avoir écouté les propos de M. Ihara, directeur général du bureau des Affaires d'Asie et d'Océanie au ministère des Affaires étrangères, selon Kyodo.
Lors d'une rencontre en Suède en mai dernier, les deux parties ont convenu que le Japon allégera les sanctions unilatérales contre la RPDC si des mesures concrètes sont prises pour résoudre la question des enlèvements, qui date de plusieurs décennies.