27 candidats à l'élection présidentielle en Tunisie partent en campagne électorale ce samedi sur tout le territoire tunisien jusqu'au 21 novembre.
"Le silence électoral doit commencer le 22 novembre et se poursuivra toute la journée du vote jusqu'à la fermeture du dernier bureau de vote à l'étranger", indique un communiqué officiel de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
A l'étranger, la campagne électorale a déjà démarré depuis le 30 octobre, a fait savoir l'instance électorale tunisienne, avant de préciser que le silence électoral doit commencer le 20 novembre.
Le scrutin pour la communauté tunisienne à l'étranger s'étalera sur trois jours, du 21 au 23 novembre.
Parmi les 27 candidats à la présidentielle figurent l'actuel président Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaâfar, ainsi que les leaders de deux partis qui ont remporté les législatives (du 26 octobre), à savoir Béji Caïd Essebsi (parti Nidaa Tounes majoritaire avec 85 sièges au sein de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple) et Slim Riahi (Union patriotique libre, 3ème du scrutin avec 16 sièges).
Du côté du mouvement islamiste Ennahdha (Renaissance), majoritaire à l'Assemblée constituante sortante et deuxième aux législatives de 2014 avec 69 sièges, aucune décision n'a été prise pour l'instant concernant le soutien d'un candidat, dans l'attente de la tenue ce week-end de son conseil de la "Choura" (chambre haute du parti).
Suite à une réunion de concertation, certains candidats à la présidentielle et des dirigeants de partis socio-démocrates et du centre-gauche ont décidé de créer une commission qui s'attachera à trouver un consensus autour d'un "candidat commun", selon le Secrétaire général de l'Alliance démocratique, Mohamed Hamdi.
Désormais candidat à la présidentielle, M. Hamdi s'est déclaré être "le seul candidat prêt à se retirer de la course au palais présidentiel en cas de consensus".
"Il s'est avéré qu'il n'est pas si facile de se désister (...) du fait que chacun s'estime mieux placé que les autres", a-t-il fait remarquer aux médias.
Pour le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (parti de Mustapha Ben Jaâfar, le premier à favoriser l'idée du candidat commun), cette initiative "a pour objectif de faire face à la bipolarisation entre le parti islamiste Ennahdha et le parti Nidaa Tounes, majoritaire, constitué par d'anciens symboles du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique, parti de l'ancien régime déchu de Ben Ali).