Après avoir été prolongés jusqu'au 31 juillet courant, les délais d'inscription des Tunisiens aux prochaines échéances électorales (législatives et présidentielle) ont été à nouveau rallongés de 22 jours, a annoncé jeudi le président de l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Chafik Sarsar.
"L'instance électorale a décidé de lancer une deuxième phase d'inscription, soit du 5 au 26 août 2014", a souligné M. Sarsar lors d'une conférence de presse à Tunis.
Jusqu'au 30 juillet 2014, plus de 761.463 nouveaux électeurs sont déjà inscrits aux prochaines élections, avec une quasi-égalité au titre du taux d'inscription. Ainsi, le nombre total des électeurs (inscrits volontairement depuis 2011) se porte à 5.127.143.
D'après M. Sarsar, cette nouvelle prorogation sera de nature à "donner une dernière chance aux retardataires pour s'inscrire aux listes électorales sans pour autant affecter le calendrier conçu au préalable par l'ISIE".
Toutefois, a-t-il expliqué, "cette phase sera ouverte exclusivement à l'inscription de nouveaux électeurs et non pas au dépôt des candidatures aux législatives non plus à la présidentielle".
Le patron de l'instance électorale a par ailleurs fait savoir que l'ISIE se focalisera du 27 au 31août courants sur l'impression du registre des électeurs avant de les rendre publics durant les deux premiers jours de septembre.
Et ce, a argumenté M. Sarsar, "pour offrir les délais nécessaires aux éventuels recours et diverses objections".
Plusieurs handicaps ont entravé la mission de l'instance électorale entre autres des problématiques en relation directe avec les bases de données mères "n'ayant pas été actualisées", a regretté le président de l'ISIE Chafik Sarsar.
"Une trentaine d'électeurs sont mentionnés parmi les décédés alors qu'ils sont encore en vie", s'est assommé M. Sarsar avant de faire remarquer que "d'autres, en renouvelant leurs passeports, n'apparaissent guère sur le système".
"Rectifier le tir, a insisté le responsable tunisien, est notre principal objectif, notamment pour ce qui est des 548.000 électeurs ayant voté en 2011 sans pour autant être inscrits". 13% de ces derniers se trouvent désormais volontairement sur les listes électorales de 2014.